Faith Kean

Il avait trouvé, parmi tout ce qu’il aurait pu m’offrir, le présent que je n’aurais même pas pu désirer ; ce miroir qui ferait disparaître la distance et effacerait les jours de séparation… Je pourrais lui parler, le voir, l’entendre et c’était tout ce que je voulais… Ne pas être seul, ne pas être séparé de lui. C’était précisément, exactement, ce que je voulais, ce que je désirais le plus.

— Tu m’offres un téléphone.

Je ris pour cacher l’émotion qui me serrait le cœur. Qu’il puisse deviner ainsi ce qui me manquait, ce dont j’avais besoin… ça me retournait complètement.

— Un téléphone ?

Il jeta un regard au miroir, cherchant à comprendre le sens du mot. Cela aussi faisait partie de son charme. Je me glissai contre lui, entourant sa taille fine et robuste de mes bras. J’eus le plaisir de sentir son étreinte se refermer sur moi presque aussitôt. Il ne me repoussait jamais, mon beau prince têtu et farouche.

— Un appareil qui sert à garder le contact avec ceux qu’on aime.

— Ah… Alors oui, un téléphone… Ce miroir s’appelle « Union ».