Une vieille échelle en bois permettait d’accéder au grenier. Bien qu’il fût sombre et étouffant, c’était mon refuge préféré. Des que mes parents avaient le dos tourné, rien ne pouvait me rendre plus heureuse que de filer au grenier, munie d’une lampe de poche et de mes jouets. J’y dévorais des livres pour enfants, m’amusais et fredonnais les chansons russes que ma mère m’avait apprises. Fatiguée, je piquais un petit somme au milieu de mes livres et de mes jouets.