AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Souri7


En réalité, les bouleversements de l’époque ont creusé le fossé. Les Nordistes, eux, sont persuadés de réunir les forces vives de la nation, de représenter la part belle de l’Amérique, celle dont l’âge d’or permettra à la jeune nation de prendre un jour le relais de la vieille Europe. [...]
Face à ces prétentions, les Sudistes n’en chérissent pas moins leur Dixieland. De George Washington à Andrew Jackson en passant par Thomas Jefferson, ils s’enorgueillissent d’avoir donné à la jeune nation ses plus grands hommes politiques. Un chroniqueur exprime avec cynisme le sentiment qui prévaut chez les Méridionaux : « Le Nordiste produit de l’argent pour que le Sudiste le dépense. » Convaincus de la supériorité de leur civilisation, ils dénigrent le « culte du dollar » et le capitalisme marchand du Nord. Les plus extrémistes soutiennent qu’ils sont les nobles héritiers des « cavaliers », les derniers partisans des Stuarts, tandis que les Yankees sont les descendants des « Têtes rondes », ces cromwelliens qui ont pour ancêtres les populations primitives de l’Angleterre. En fait, le Sud a de plus en plus le sentiment de former un autre peuple au sein de la nation. Il commence à se demander si son avenir ne réside pas en dehors des États-Unis, d’autant que le débat sur l’esclavage met littéralement le feu aux poudres.
Commenter  J’apprécie          110





Ont apprécié cette citation (4)voir plus




{* *}