Las des soirs troubles et réveils sans oiseaux,
j'étais reparti sur les franges hasardeuses du rêve
espérant des rivages plus gais.
N'eussent-été la menthe et la mélisse
tous les parfums annonciateurs du renouveau,
peut-être m'en serais-je allé sans retour.
Au sortir des songes, lorsque les premières vanesses
s'épanouirent, déjà les neiges s'étaient retirées
et les fontaines en mal de tendresse roucoulaient
sous les rameaux frôleurs des forsythias.
Puis l'été s'en vint tatouer les plaines
de grandes flaques d'ombre qui tournaient
avec la crécelle des cigales...
Oh, l'appel de la route dans les collines
ébouriffées de coucous !
Seul à ma fenêtre,
j'écoutais ces trompes d'auto
se répondre longuement.
Que j'ai brûlé de partir !