Chaque matin nous nous levons, pensait-il, nous vivons notre vie, toutes ces bagatelles, le travail, l'espérance, la sexualité. Nous nous figurons que ce que nous faisons est important et que nous le sommes tout autant. Nous nous croyons stables, tout comme l'amour, la société, les lieux où nous demeurons. Nous le croyons parce qu'il nous est impossible de faire autrement. Mais parfois nous nous immobilisons, une brèche s'ouvre dans le temps, et c'est à cet instant que nous comprenons: nous ne voyons jamais que notre reflet dans le miroir.