Actuellement, maman n'est plus la même. Je dirais qu'elle n'est plus personne ; en quelque sorte, un résidu remarquable, purement corporel, chez lequel il est impossible de retrouver la femme intelligente et belle d'autrefois. Aujourd'hui, maman m'inspire une profonde compassion. Et de même que pendant mon enfance, pris d'une haine frénétique, je souhaitais la mort de mon frère, maintenant le chagrin me pousse à désirer la mort de maman, bien entendu une mort douce, indolore, sans agonie.