Passage des heures
25 mai 1916
Extrait 10
Toi, dont la venue est si douce qu’elle paraît un éloignement,
dont le flux et le reflux des ténèbres, quand la lune respire
doucement,
ont des vagues de tendresse morte, un froid de mers de songe,
des brises de paysages irréels pour l’excès de notre angoisse…
Toi, et ta pâleur, toi, plaintive, toi, toute liquidité,
arôme de mort parmi les fleurs, haleine de fièvre sur les bords,
toi, reine, toi, châtelaine, toi, femme pâle, viens…