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Citations de Flavius Arrien (4)


Et à ce qu'on rapporte, Alexandre proclama alors Achille heureux, parce qu'il avait eu la chance d'avoir Homère comme héraut pour transmettre son souvenir à la postérité. Et Alexandre avait pourtant une autre raison tout aussi importante de proclamer Achille heureux : en effet, pour ce qui est d'Alexandre, et cela contraste avec le reste de son heureuse fortune, le sujet ne trouva personne pour le traiter et les exploits d'Alexandre ne furent pas portés à la connaissance de l'humanité comme ils le méritaient. Car ni en prose ni en vers on ne composa rien qui vaille, et Alexandre ne fut même pas chanté dans des poèmes lyriques, comme le furent Hiéron, Gélon, Théron et bien d'autres encore, qui ne ressemblent en rien à Alexandre, si bien que les exploits d'Alexandre sont plus mal connus que les actions les plus insignifiantes de l'ancien temps. [...] C'est la raison pour laquelle, je l'affirme, je me suis moi-même lancé dans l'écriture de ce livre, car je ne me suis pas jugé indigne de faire connaître au monde les exploits d'Alexandre. Qui suis-je pour avoir une telle opinion de moi ? Aucun besoin d'inscrire mon nom ! Il n'est nullement inconnu des gens, pas plus que ne le sont ma patrie, ma nationalité ou les magistratures que j'ai exercées dans ma patrie. Ce que j'écris ici, c'est que cet ouvrage est ma famille, ma patrie et ma carrière publique, et qu'il l'est depuis que j'ai atteint l'âge d'homme. Et qui plus est, je ne me juge pas indigne d'occuper le premier rang dans la pratique de la langue grecque, au même titre qu'Alexandre dans celle des armes.

I-12-2-5, pp. 77-78
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[La Carmanie - province iranienne de Kermân]

Cette région déjà était accueillante et fertile, pourtant les oliviers n'y poussaient pas.

XXXIII 2
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[La flotte grecque franchit le détroit d'Ormuz]
A partir de cette côte où la flotte mouilla au large, et du cap qu'ils voyaient en face d'eux s'avancer dans la mer, le golfe - c'est mon avis et c'est l'avis de Néarque [l'amiral de la flotte d'Alexandre] - s'enfonce vers l'intérieur pour former sans doute la mer Rouge. Quand ils eurent vu ce promontoire Onésicrite [un des capitaines] voulut mettre le cap droit sur lui pour n'avoir pas le mal de longer tout le golfe. Mais Néarque répondit qu'Onésicrite était fou, s'il ignorait pourquoi Alexandre avait envoyé la flotte. Ce n'était pas parce qu'il était impossible de conduire toute son armée saine et sauve par terre, qu'il avait expédié les vaisseaux, mais pour faire reconnaître la côte pendant tout le périple, les mouillages, les moindres îles, faire côtoyer tous les golfes, visiter les villes qui étaient sur la mer, voir quel pays était fertile, quel pays désert. Ils ne devaient donc pas faire échouer l'entreprise, quand ils étaient déjà au terme de leurs fatigues, surtout que les approvisionnements ne leur manquaient plus pour leur croisière. Il craignait d'ailleurs, en voyant le cap s'avancer aussi loin vers le Midi, de trouver là un pays désert, sans eau et brûlé. Cet avis prévalut et il me semble évident que par cette décision Néarque sauva son armée ...

XXXII 8-13
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Au cours des dernières décennies du XIX°s, on découvrit de nombreuses inscriptions, généralement très mutilées, témoignant des relations que la chancellerie d'Alexandre entretenait avec de nombreuses cités grecques. S. Dosson souligna à ce propos que "les inscriptions relatives à l'histoire d'Alexandre devaient être très nombreuses dans l'antiquité", mais que, malheureusement, "les biographes anciens d'Alexandre ne leur ont pour la plupart accordé, semble-t-il, qu'une médiocre attention ; ils sont passés à côté des trésors qu'elles leur offraient, sans y toucher et sans les voir." (...) Si Arrien avait consenti à ouvrir les yeux, aussi bien à Athènes qu'en Asie Mineure, il aurait pu déchiffrer nombre de documents originaux, longtemps conservés dans les sanctuaires et recueillis par les épigraphistes des temps modernes. Mais il se borne à reproduire les brèves informations fournies par ses sources, sans chercher à définir la ligne politique du vainqueur, dont le comportement paraît ainsi dicté par l'opportunisme.
Il faut se résigner à admettre qu'Arrien concevait l'enquête historique à la manière de ses contemporains, et que, cinq siècles après les événements, celle-ci était entièrement livresque.

Notice p. 149-150.
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