Jeanne s’est emballée, mais elle réalise à temps qu’elle ne peut pas crier le fond de sa pensée, alors elle baisse d’un ton.
— Sous prétexte que je ne suis pas un garçon. C’est injuste. En plus d’être une fille, je suis pauvre et je suis mineure, c’est trois raisons de rester à ma place selon la bonne société. Et même quand j’aurai 21 ans, je serai toujours femme et sans doute toujours pauvre. Toute ma vie, je devrai demander l’autorisation pour presque tout. Alors peut-être qu’il faudra que je m’y fasse, mais en attendant, pendant quelques mois, j’ai trouvé le moyen d’être un peu libre. Ne m’enlève pas ça !