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Citations de Florent Lenhardt (8)


- Général, fit le télégraphiste pour la énième fois. Renforcez où ?
- Renforcez front russe, stop. Contre-offensive massive soupçonnée, stop. (le Général Eggton)
- Merde, murmura le jeune homme, le regard trouble. C'est un code rouge ?
- M'est avis que ce serait même un code noir.
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Une heure de combat avait permis à Balder d'atteindre le bout de la plaine avec ses trois compagnons restants. Partout, cadavres et carcasses d'engins étaient répandus pêle-mêle. Balder engloba la scène du regard et fut soudainement pris de doute. Il commençait à relâcher la pression et ressentit une vague envie de vomir. Les silhouettes en carton reprenaient forme humaine, le sentiment de puissance s'évanouissait pour laisser la place à une certaine répugnance. Le passage d'un état à l'autre fut si soudain qu'il suffoqua et dut s'asseoir dans l'herbe souillée.
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- Il y a moins d'une heure, le Président des EUE en personne a annoncé la mise en place du plan Furie. Tu sais ce que ça veut dire ? Mise en place des nouvelles technologies de combat, utilisation de toutes les ressources disponibles pour le Ministère de la Défense et de la Guerre. Mobilisation de toutes les troupes dormantes et des appelés pour 5 ans... J'appelle ça de l'embrigadement, moi.
(Erwyn à O'Broin)
- S'il le faut, répéta mécaniquement Watson comme une leçon. Tant qu'il y a une menace, il faut rester en alerte.
- Mais nous entrons en guerre ! Ce n'est pas le rétablissement pacifique d'une région instable, cette fois, c'est plus que cela !
- Non, contredit durement O'Broin. Nous nous plaçons en état d'alerte. Le plan Furie n'implique pas que notre troupe partent contre l'ennemi sur un front qui n'existe même pas. Ce n'est que préventif et dans trois mois, quatre au plus, le plan Furie passera aux oubliettes.
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Alors les questions (ndr : des journalistes) fusèrent.
- Comment est le moral des troupes en Slavie ?
- Où en est l'avancée des troupes ?
- Comment osez-vous agir comme des criminels au nom de notre démocratie ?
Cette gifle-ci, Erwin n'était pas prêt à la laisser passer. [...]
- Comment osez-vous traiter de criminels les jeunes hommes de vos familles qui obéissent à un ordre qui n'est pas de leur ressort, mais justement de celui de garants de notre Démocratie tant louée ? Je parle de vos pères. Vos frères, vos cousins. Je vois tous ces gens cracher leur venin et je me demande... Est-ce qu'ils ont ouvert eux-même la boîte aux lettres ce jour-là et lancé en rentrant : "Hé, petit frère, tu as reçu du courrier ! Tiens, c'est l'Eurocorps, tu dois donner un an de ta vie à l'Europe. Obéis-bien, sois un bon Européen, rends-nous fiers." Et quand nous faisons exactement ce qu'on attend de nous, ces mêmes personnes se dédouanent de leurs responsabilité et pointent du doigt, accusent... Je dis que c'est trop facile, madame. Comment pouvez-vous juger ceux qui sont morts pour vous, tout en sachant pertinnemment que vous les méprisez ? Nous lisons vos journaux, continua Erwin, plus acide. Nous connaissons votre opinion, et pourtant nous continuons, et pourquoi ? Pour nous ? Pour la gloire d'un uniforme bleu qui finira par avoir notre peau ? Non... C'est pour vous, conclut-il en pointant vers elle un doigt accusateur, vous qui avez élu, avec vos voix, ceux qui nous ordonnent de faire ce dont vous nous blâmez. Essayez de ne pas l'oublier.
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Puis on lui avait proposé d'accéder à des postes plus... concrets. La politique, la vraie. Celle de Bismarck. D'aussi bien qu'il puisse s'en souvenir, c'était là qu'il avait perdu l'Europe de vue.
La claque des désillusions. La lutte perpétuelle entre ceux qui y croyaient et ceux qui croyaient dans le profit qu'ils en retireraient. Un combat qu'il menait tambour battant depuis lors jusqu'à aujourd'hui, et qu'il avait l'impression de perdre, bataille après bataille.
(point de vue de Michael Dalendel)
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La lobotomie militaire, comme il l'appelait, avait cela de désespérant que le jeune soldat avait l'impression de manger au milieu de hordes de clones bien dressés. Habitués à suivre n'importe quel ordre, à exécuter n'importe quelle tâche. Sans penser à penser.
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Des mâts ruisselants pendaient plusieurs drapeaux des États-Unis d’Europe, la Rose des Vents encerclée de douze étoiles d’or sur un fond bleu nuit. Le jeune homme leur adressa un regard compatissant, comme si quelque part ces bannières gorgées d’eau traduisaient la situation actuelle du pays : une superpuissance boursouflée qui n’avait d’autre perspective que de pendre lourdement en espérant revoir du beau temps un jour. En un mot que l’européos avait su judicieusement emprunter au portugais, la Saudade européenne.
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Alors là, Humanité, je dois être honnête. Qu’une révolution ait lieu ne me surprenait pas plus que cela, l’incapacité des habitants du Dôme à comprendre leur précarité me l’avait déjà laissé craindre et j’y étais donc préparé. (…) Ce qui m’inquiétait, c’était de protéger les pompes géothermales, car lorsque la révolte prendrait fin, et même si la régence venait à changer, il leur faudrait des pompes en état de marche ; ou ils mourraient tous. Alors mon chef (…) m’annonça que la marée humaine, délirante et hors de tout contrôle, se dirigeait massivement vers la surface. Et je compris qu’ils allaient chercher leur rêve, qu’ils allaient se l’octroyer que cela plaise à la régence ou non. (p. 10)
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