Mais personne n'a poussé aussi loin la volonté de rapprocher l'art de la vie, comme l'a fait Robert Rauschenberg à partir du début des années cinquante, et peut-être moins encore par le fait que ses œuvres empruntent leur matériau visuel au désordre de la rue, à l'entassement des immeubles ou à l'écume des terrains vagues que parce qu'elles reflètent presque toutes l'émotion trouble et comme interrogative d'un regard emporté sans guide par le tourbillon de la réalité immédiate.