Franceline Burgel

Gustave s’agrippait à son fusil comme un naufragé à sa bouée. Plus rien n’avait de consistance autour de lui sauf ce canon d’acier capable de donner la mort. Que craignait-il, lui qui s’était fait broyer par un obus, qui avait vécu l’enfer sur terre ? On voyait dans ses mains, ses bras, dans les muscles bandés de son cou toute la rage qui continuait à le tenir.

L’Ombre de Mathilde m’a emportée dès les premières pages et j’ai eu du mal à le lâcher pour aller me coucher ! J’ai aimé l’ambiance des années 70 que Franceline a réussi à refaire vivre par des détails emblématiques d’une époque. J’ai aimé aussi son écriture juste (sans fioritures longues ou barbantes) et dégusté quelques jolies métaphores loin des clichés.
Quant à l’intrigue, elle est finement ciselée, avec ce qu’il faut de mystère et de suspens. Je me suis attachée aux personnages… Ce deuxième roman de Franceline Burgel est une réussite et je le recommande vivement !