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Citations de Frances Larson (23)


Naviguer sur le paysage émotionnel de la profession médicale est chargé de difficultés des deux côtés de la frontière entre l’être humain et l’objet. Dans la salle de dissection, le cadavre n’est jamais un objet comme les autres. Les étudiants apprennent à l'étudier et à le manipuler comme un objet, mais il occupe aussi d’autres mondes.
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Un portrait demande un saut imaginaire dans « l’âme » du sujet ; une sculpture de tête coupée impose un saut imaginaire au-delà des frontières de la mort, ou au moins à l’extrême limite du précipice.
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Les masques mortuaires célébraient l'idée que le moment de la mort révèle l’essence la plus pure, débarrassée des soucis de la vie.
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La première guillotine française fut construite par un facteur de pianos, le seul ayant accepté une mission aussi déplaisante pour un prix assez bas.
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Le film de la décapitation de [Nick] Berg resta la recherche [sur Internet] la plus populaire aux aux Etats-Unis pendant une semaine, et la deuxième la plus populaire pendant tout le mois de mai [2004], dépassé seulement par le concours de chansons télévisé « Américain Idol ».
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Il est difficile de comprendre les conditions des unités de combat à Guadalcanal en 1942. Même les unités de logistique, à l’arrière du front, avaient une idée faible de ce que c’était d’être plongé dans le « hachoir à viande », où le temps n’avait pas de sens et où il n’y avait pas d’espoir de fuite ; si cela ne tuait pas, cela rendait fou.
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Dans les mains des collectionneurs européens enthousiastes, les têtes trophées faisaient penser après tout qu’elles étaient des liens inquiétants entre l’homme civilisé et ceux qu’on appelait les sauvages.
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Comme l’a écrit le biologiste évolutionniste Daniel Lieberman : « Presque toutes les particules qui entrent dans le corps, pour nourrir ou donner des informations sur le monde, entrent par la tête, et presque toutes les activités impliquent quelque chose qui passe par la tête ».
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Une tête coupée, qu’elle soit préservée en entier ou réduite au crâne, nous regarde d’un autre monde, où nous sommes tous destinés à aller. Elle fait peser la mort sur notre vie. Dans la devise classique, le crâne annonce : « Ce que vous êtes, je le fus, et ce que je suis, vous le serez ».
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D’aucuns demandent que leur tête soit coupée après leur mort et soumise à la cryoconservation, dans l’espoir que dans un avenir inconnu il sera possible de recréer un deuxième corps autour de leur cerveau et de les ramener ainsi à la vie.
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La capacité à choquer donne une forme de pouvoir ...
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Comme nous sommes biologiquement câblés pour réagir - spontanément, rapidement et inconsciemment - aux mouvements des visages d'un autre, l'horreur d'une tête coupée qui roule des yeux et grince des dents est, essentiellement, un réflexe physique. Quand un visage semble exprimer un malaise ou lutter pour communiquer, notre cerveau a une réaction automatique : un visage souriant nous détend ; des visages déprimés nous rendent anxieux ; des visages défaits nous font ressentir de la sympathie. On ne peut s'empêcher de réagir émotionnellement à l'expression du visage de quelqu'un. Et quand ce quelqu'un est une tête sans corps, toutes ces réactions - émotionnelles, physiques et rationnelles - sont jetées en plein trouble, car notre instinct émotionnel contredit la conclusion logique selon laquelle cette personne doit être morte.
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La navigation est une capacité aussi physique que mentale : les gens ont souvent du mal à conceptualiser ou à décrire une route verbalement, mais ils peuvent la suivre physiquement sans effort conscient. La ligne entre savoir quoi faire mentalement et savoir quoi faire physiquement est difficile à tirer.
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Ceci est un livre sur les têtes coupées. Notre histoire en est encombrée. Le mot "chasseur de têtes" évoque des mondes exotiques étranges et dangereux, éloignés de la civilisation, mais la vérité est que les têtes humaines ont longtemps été exposées plus près de chez nous. Nous avons nos propres traditions quand il s'agit de chasser les têtes et, au fil des siècles, des têtes ont décoré presque tous les espaces de notre société, de l'échafaud à la cathédrale, de la salle de dissection à la galerie d'art. Nos traditions de décapitation sont profondes et persistent encore maintenant, bien qu'elles soient non dites.
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"Je pense mais je ne suis pas", le cogito cartésien coupé en deux.
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Aujourd'hui, les spectateurs regardent en ligne des criminels décapiter leurs victimes. Maintenant le rôle du voyeur se joue par l'intermédiaire d'une caméra, qui confirme en même temps que les événements filmés sont achevés et qu'ils se sont déroulés à un autre moment et dans un autre lieu. La séparation nous tient à distance, mais elle nous encourage aussi à regarder malgré nos réserves, ou nous aide à trouver des excuses pour prendre part. (p. 284)

Conclusion, Têtes des autres
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Paracelse recommandait la "mousse", ou lichen, qui poussait sur le crâne d'un mort contre les crises d'épilepsie et les "désordres de la tête" et pour panser les blessures, en croyant que "l'esprit vital" libéré à la mort serait transféré du crâne dans le lichen qui commençait à pousser à la surface. Que ces lichens poussés sur des crânes aient été assez rares ne faisait qu'augmenter la valeur du traitement. La mousse de crâne semble avoir été un remède particulièrement populaire en Angleterre et en Irlande, peut-être parce que dans ces pays, les criminels exécutés étaient souvent laissés exposés en public jusqu'à ce que leur chair pourrisse et tombe et que des choses commencent à pousser sur les os. En 1694, on signala que des droguistes de Londres vendaient des crânes bien moussus pour huit à onze shillings pièce, en fonction de la taille et de la quantité de mousse. (p. 164)

Chapitre 5, Têtes puissantes
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La Terreur montra assez bien que la seule chose plus horrible qu'une tête coupée est une société qui trouve cela banal. (p. 118)

Chapitre 3, Têtes coupées
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Il n'est pas évident qu'une mort qui paraît moins violente soit nécessairement plus humaine. Des études aux États-Unis ont montré que les condamnés qui choisissent la mort par peloton d'exécution atteignent un arrêt complet du coeur une minute après la salve, alors qu'avec une injection létale typique et sans complications, il peut falloir neuf minutes pour mourir. Pire encore, des journalistes rapportent régulièrement des problèmes dans la préparation des injections et leur administration, qui augmentent le risque de mort lente et douloureuse. Les fusils et les guillotines peuvent paraître sanglants, mais ils sont simples et efficaces. (p. 100)

Chapitre 3, Têtes coupées
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" Le but du terrorisme est de répandre la peur et de causer des ravages - cela ne se produit qu'avec des médias pour soutenir cette action et la montrer à un maximum de gens possible " dit un analyste interviewé par le Los Angeles Times peu après l’exécution de Nick Berg.
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