******
QUAND ON S’PROMÈNE AU BORD DE L’EAU (1936)
Valse Musette créée par Jean Gabin dans le film de Julien Duvivier « La Belle Équipe ».
Cette chanson, qui symbolise le mieux aujourd’hui l’échappée des guinguettes comme lieu de bonheur au moment de l’avènement du front populaire généralisant les congés payés, a curieusement connu un succès assez tardif.
Quand on s’promène au bord de l’eau,
Comm’tout est beau…
Quel renouveau…
Paris au loin nous semble une prison,
On a le cœur plein de chansons.
L’odeur des fleurs
Nous met tout à l’envers
Et le bonheur
Nous saoule pour pas cher.
Chagrins et peines
De la semaine
Tout est noyé dans le bleu, dans le vert…
Un seul dimanche au bord de l’eau,
Aux trémolos des p’tits oiseaux,
Suffit pour que tous les jours semblent beaux
Quand on s’promène au bord de l’eau.
******
LA SORTIE À LA GUINGUETTE
On en trouve une parfaite illustration dans le célèbre roman populaire d’Eugène Sue « Les mystères de Paris » publié en 1842-43 : « Le Chourineur (nom du personnage) avait oublié qu’on était au lendemain de la Mi-Carême. (…) Poussé par le reflux de la foule jusqu’auprès d’une des guinguettes dont fourmillent ces boulevards (le boulevard Saint-Jacques), il assista malgré lui à un spectacle étrange… Dans une vaste salle basse, occupée à l’une des extrémités par les musiciens, entourée de bancs et de tables chargés de débris de repas, d’assiettes cassées, de bouteilles renversées, une douzaine d’hommes et de femmes déguisés, à moitié ivres, se livraient avec emportement à cette danse folle appelé le chahut. »