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Citation de kuroineko


Dexter parcourait les rues, le soir, lorsque l'obscurité était aussi humide que la pluie, et il se demandait pourquoi sa joie de vivre, lui qui avait si peu vécu, l'avait si tôt quittée. Un an plus tôt, en mai, c'était le joyeux tourbillon émouvant, impardonnable et pourtant pardonné que Judy provoquait autour d'elle - un an plus tôt, en mai, il avait pu croire que Judy l'aimait. Il avait dépensé tout un trésor de bonheur en un rien de temps et pour des joies bien vite envolées. Il savait qu'Irène ne serait rien de plus qu'un rideau tendu derrière lui, une main qui déplacerait de belles tasses à thé, une voix appelant des enfants... les grandes joies et la beauté étaient parties, parties aussi les nuits magiques, et le charme des heures et des saisons... et les lèvres minces, retournées, tendues vers les siennes, et le portant mystérieusement dans le ciel de ses yeux... Oui, rien de cela ne l'avait quitté. Il était trop fort et trop vigoureux pour que le souvenir de Judy s'éteignît en lui sans soubresauts et sans peine.

Rêves d'hiver
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