Le vent nous précède et nous pousse…
Le vent nous précède et nous pousse,
La poussière de nos pas
Les devance, chère douce,
Qui ris bien, mais ne souris pas ;
Je suis de tout là-bas, où tinte
Une cloche d’argent dans le jour,
Où s’espace la demi-teinte
Du peuplier et du labour ;
Tout t’y semblerait triste et pâle,
Le fleuve et la plaine et les cieux :
J’y sais une chose sans égale :
Le Sourire silencieux.