Gorée
Avril 1872
Nous avons accosté sur l’île de Gorée ce matin au lever du soleil.
Le navire s’est amarré sur l’un des deux quais enserrant la plage de sable blanc. On nous a mis les fers sur le pont, puis en file indienne nous sommes descendus sur la terre ferme.
Gorée, c’est minuscule. Un débarcadère, du sable, quelques bâtiments blanchis à la chaux et des palmiers qui suivent les courbes de la côte. Et puis il fait chaud, je me liquéfie sur le quai et le ciment devient plus brûlant à mesure que le soleil s’élève dans le ciel.
Léo a repris des forces, il explique aux autres ce qu’était Gorée du temps de la traite négrière.