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Citation de Lilou08


En tant que déporté simple, je ne suis pas obligé de travailler et c’est une chance quand je vois leur état. Leurs jambes sont noueuses et leurs ventres rentrés, il n’y a plus rien dans leurs yeux, et leurs tuniques de coton flottent sur leurs corps suppliciés. Plus loin, un prisonnier est couché dans le fossé, il porte la double chaîne et je crois qu’il agonise. Nous passons notre chemin en baissant la tête, puis nous apercevons un gardien bedonnant qui s’en vient. Je le connais celui-là, une vraie barrique de mauvais vin qu’il vaut mieux éviter. Il nous dépasse et, d’après les bruits, s’enfonce dans le fossé pour achever l’enchaîné. Les coups font un bruit sourd et humide que j’entends encore dans ma tête au moment où nous pénétrons dans les baraquements.
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