Né en 1965, Franck Tanviray vit et travaille en Bretagne depuis plus de vingt ans.
Passionné de voyages, il connaît parfaitement l’Europe et l’Asie centrale, n’ignore rien de la Russie dont il parle couramment la langue.
Il s’est aventuré dans les grands espaces sauvages américains, a traversé l’Alaska et a navigué à la force des bras sur le fleuve Yukon. Il en a tiré un passionnant récit de voyage (inédit).
Peintre reconnu, son œuvre compte à ce jour plus de cent tableaux…
C’est vrai qu’elle avait connu des jours meilleurs. Solveig avait vraiment tout tenté, mais rien à faire, son état ne s’arrangeait pas. Elle avait la tête qui tourne et une nausée bien carabinée lui donnait envie d’investir dans un test de grossesse. Dès qu’elle se mettait debout, ses jambes flageolaient comme une coupe de Jell-O servie par un jour de grand coefficient sur l’échelle de Richter.
Ils étaient partis nombreux, et à la fin il ne restait que lui. Où d’autres dégoûtés et aigris voyaient dans son sillage les traces de la perfidie, lui ne croyait qu’à l’application d’une loi universelle, maintes fois répétée dans la nature : la loi du plus fort. Il venait d’un monde où les vivants sont à table et les morts au tombeau.
Elle sauta du bureau et se rapprocha à grands pas pour se pencher au-dessus de Solveig. En prenant l’air amusé, elle lui confia :
— Si j’osais, je te dirais trivialement que… si ta maman et ton papa t’ont appris à faire du vélo, nous allons t’apprendre à perdre les pédales.