Il percevait la respiration de l'Islam dans les rues surchauffées, les mosquées brûlaient de beautéet, dans leur démesure, elles pointaient l'oeil vers leur dieu unique. Il n'est d'autre dieu que Dieu.
Puis se dessina Le Caire copte. Là où les jeunes chaussés de simples sandales en cuir ne demandaient ni pièce ni stylo, mais vous offraient des images de la Vierge Marie. Là où les murs rappelaient la Rome antique, où la bible semblait effeuiller les écrits parcheminés. Des ruelles ocre, paisibles, où seuls crissaient les grains de sable amenés par le souffle chaud du Khamsin. Au coeur de la ville la plus peuplée d'Afrique, Sharko se sentait enfin en paix. Seul au monde. Il touchait là toute l'ambiguïté de la cité.