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Citation de Merleau


La scolarité du garçonnet passa par la communale de La Chapelle-d’Angillon, dont l’institutrice était Madame Fournier, la mère de l’auteur du Grand-Meaulnes. Il est tentant d’imaginer François Barberousse, usant ses culottes courtes sur les bancs d’une classe où, douze ans plus tôt, le fils de la maîtresse, Henri Alban, avait usé les siennes. À tout le moins, on relèvera là une troublante coïncidence.

L’enseignement de l’école républicaine a éveillé beaucoup de conscience, le fait est indéniable. Toutefois, cela ne fut jamais suffisant pour décider de la vocation d’un écrivain. La principale raison qui lia François Barberousse à l’écriture résulta vraisemblablement de l’intérêt que son père, figure originale, réservait au bonheur de lire. Maître Justin Barberousse, en effet, s’était porté acquéreur de plusieurs « bibliothèques bourgeoises », au gré de successions en déshérence.

À la veillée, la maisonnée se rassemblait autour de la lampe à pétrole pour partager, quasi religieusement, la lecture que le patriarche imposait à tous. Le jeune François retira, de ces soirées livresques, un bénéfice considérable. Doté d’une mémoire peu commune, il put ainsi élaborer, selon le témoignage de son petit-fils Pierre Paliard, une « culture buissonnière, faite de passion et de curiosité.
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