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Citation de gill


Première Partie - Tableau 1
(Chez monsieur d'Artagnan père, non loin de Tarbes)
d'Artagnan père -. Allez à Paris, mon fils, allez à la cour. Faites votre fortune.
C'est que nous ne sommes plus riches, mon fils.
Je vous donne notre cheval. Il est né voici treize ans dans la maison de votre père, qu'il n'a jamais quittée. Tout jaune qu'il est, sans crins à la queue, et marchant tête plus bas genoux, il peut vous porter huit lieues par jour.
Ne vendez jamais cet ami à poil étrange, qu'il meure de son âge en honorable paix, et si vous vous en allez en guerre avec lui ménagez le tel un vieux serviteur.
N'oubliez pas non plus notre belle langue du Béarn, ni notre accent gascon, dont notre roi Henri IV ne parvint pas à se défaire, et que, pour ma part, j'ai perdu en étudiant la stratégie dans les écoles parisiennes de sa majesté.
Soyez-vous même mon fils.
Notre ancienne noblesse vous donne droit d'entrée à la cour.
Là, soutenez dignement votre nom de gentilhomme, faites l'y sonner : d'Artagnan.
Depuis plus de cinq cents ans, vos ancêtres le portent avec bonheur.
Ne supportez jamais rien que de monsieur le cardinal et du Roi, les seuls à pouvoir vous être utiles.
Vous êtes jeune, soyez brave.
Soyez brave pour deux raisons : la première c'est que vous êtes gascon ; la seconde, c'est que vous êtes mon fils.
Je vous ai appris à manier l'épée. Vous avez un jarret de fer, un poignet d'acier. Ne craignez pas les occasions et cherchez les aventures.
Battez-vous. Battez-vous à tout propos. Battez-vous d'autant plus que les duels sont défendus, et que par conséquent, il y a deux fois du courage à se battre.......
(lever de rideau de la pièce extraite de "l'Avant-Scène Théâtre" n° 722 paru en janvier 1983)
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