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3.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Verdun-sur-le-Doubs , le 25/06/1814
Mort(e) à : Paris , le 05/10/1915
Biographie :

François Fertiault est un écrivain et poète français.

En 1836, il est embauché par Bischoffsheimer en tant que secrétaire dans une banque, où il travaille jusqu'à la Révolution de 1848. En 1842, il a contribué à La nouvelle revue française.

En 1841, François Fertiault se marie avec Julie Rodde, une des filles du journaliste Victor Rodde (1792–1835). Ils s'installent à Paris quelques années plus tard et travaillent en tant qu'éditeurs du périodique Feuilleton de Paris de 1847 à 1851, puis de juin 1857 jusqu'en 1867 au Bulletin de l'union des poètes.

Fertiault soutient sa femme dans ses œuvres littéraires, et a publié quelques livres avec elle.

À côté de ses œuvres littéraires, Fertiault était également critique littéraire jusqu'à la fin de sa vie, s'occupant principalement de la littérature contemporaine et moderne. Doyen de la société des gens de lettres.

Fertiault se retire progressivement de sa carrière littéraire et décède à l'âge de 101 ans.
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Source : Wikipedia
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Bibliographie de François Fertiault   (6)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
MON ÉTOILE D’OR…
CRI DE DEUIL


               *
Adieu l’horizon gai comme un sourire
Que l’espoir dorait pour un fils aimé !
Horizon trop beau, qui t’a pu maudire ?…
À peine entrevu, te voilà fermé !
Devant mes pas s’ouvre un désert immense ;
Dans la froide nuit mon esprit s’endort ;
Je sens dans mon cœur que ma mort commence.
Mon ciel a perdu son étoile d’or !

               *
Morne et l’œil baissé, courbant mon front blême,
Je vois la douleur combler ma maison,
Et, sans nul repos, j’attise en moi-même
Un penser qui brûle ainsi qu’un tison.
Quelle voix intime, hélas ! pourrait dire
Mon triste poëme aux hymnes de mort ?
Larmes de mon cœur, vous pourriez l’écrire…
Mon ciel a perdu son étoile d’or !

               *
Lorsque je guettais, ô ma jeune plante,
Ton éclosion aux fruits presque mûrs,
Le ciel vint tarir ta sève trop lente..,
Dieu m’a pris l’ami de mes jours futurs !
Je n’entendrai plus tes chants, ta parole,
Tes mots caressants, cher et doux trésor !…
Que devient le toit d’où l’ange s’envole ?…
Mon ciel a perdu son étoile d’or !

               *
Ô mon beau bourgeon, fleuri sur mon arbre,
L’âpre vent du nord t’a vite abattu !
Et je reste là, glacé comme un marbre,
Sans trouver en moi force ni vertu !
Au bout de mes jours commençait à luire
L’aube d’un rayon que j’aurais vu fort.
L’orage et la foudre ont su le détruire…
Mon ciel a perdu son étoile d’or !

               *
Comme un tendre oiseau, tu trouvais ta joie
Sous l’aimant abri du nid paternel.
La main du trépas t’arrache à ma voie ;
J’ai tendu mon cœur d’un crêpe éternel !
Oh ! pourquoi venir pour partir si vite ?
Pourquoi, pour se perdre, un si bel essor ?
Noir destin, abîme, aucun ne l’évite…
Mon ciel a perdu son étoile d’or !

               *
Mon cœur, cependant, doit franchir l’épreuve,
Dût-il se noyer d’un immense pleur ;
D’un suc trop amer ma lèvre s’abreuve…
Garde ton poison, terrible douleur !
Chasse, ô mon esprit, ta sombre chimère ;
Ferme ta blessure (elle saigne encor !) :
De l’enfant parti n’ai-je pas la mère ?…
J’avais dans mon ciel deux étoiles d’or !

               *
Et pour cet autre ange il faut que je vive ;
Je dois soutenir ses pas chancelants ;
Je dois dans son sein répandre l’eau vive
Des tendres conseils, des mots consolants.
Pauvre mère ! hélas ! pleurant son beau rêve,
Et s’agenouillant sous le bras du sort !
Oh ! viens sur mon cœur ! l’amour te relève…
Il reste en mon ciel une étoile d’or !
Paris, avril 1856.

p.1-2
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Des amateurs ont des livres et ne sont point des hommes qui lisent; ils les ont pour le seul plaisir de les avoir, leurs bibliothèques sont des nécropoles. N'est-ce point la maladie de l'avare qui entasse des écus pour ne pas s'en servir ?... Avec cette différence encore que l'avare se servirait de son coffre-fort, s'il le voulait; tandis que le bibliomane trouverait peut-être dans ses richesses lettre close. — Le savoir n'est pas monnayé comme l'argent.
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Trop de livres, avoir trop de livres ! En général on trouve cet excès ridicule. Évidemment, s'il s'agit d'une personne désirant avoir à portée de la main quelques auteurs sérieux et quelques poètes agréables, elle n'a pas à rêver un grand étalage de volumes ; une centaine d'écrivains de choix peut largement suffire à son appétit de lecture. Mais si, changeant de point de vue, il s'agit d'un ouvrier de la plume, ou d'un lettré gourmand, le trop ne sera jamais trop. Pour être sûr de ne point manquer, il faut avoir au-delà du nécessaire. Et le plaisir de la curiosité, donc ?
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Ceux qui de Rabelais font un vieux faune ivrogne
Sont des sots. Il n'avait pas le nez purpurin;
C'était un philosophe, un Caton Censorin;
Il avait un visage et non pas une trogne.

Son siècle était perdu de vermine et de rogne,
Et, pour le fustiger avec le fouet d'airain
De son rire sonore, amer et souverain,
Ce fut au satirique une rude besogne.

Sans les grosses gaîtés de son propos salé,
Son temps n'eût pas permis et n'eût pas avalé
Ce qu'il avait à dire et des grands et de Rome;
,
Mais, quand on l'a compris, quand on l'a pénétré,
Ce n'est pas seulement un savant, un lettré,
Un styliste, un penseur. C'est bien plus; c'est un homme.

Ah, tu nés pas de ceux dont la verve s'oublie,
Moraliste aux mots gras, ô vieux maître François!
Pour cingler les abus, que toi seul aperçois,
Tu mets, sage, ta plume aux doigts de la folie.

Chez toi le sens profond au grotesque s'allie;
Toujours tu parles d'or, si bouffon que tu sois.
Tu souilles par moments la chaire où tu t'asseois,
Mais ton style est un vin, ardent jusqu'en sa lie.

Tu tailles dans le vif, et,, si parfois tu crains,
Alors, voilant ta force à tes contemporains,
Tu montres comme un jeu le grand pouvoir d'écrire.

Penseur, ta sauce fait avaler le poisson....
Plus d'un se frotte encor de la verte leçon
Parmi les foudroyés des éclats de ton rire.
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JANVIER
Dans ce mois, la terre, encore emprisonnée par la froid, n'a pas, en fait de fleurs, des productions bien nombreuses. Elle est pauvre, et c'est à peine si l'horticulteur a quelques noms à citer au milieu de cet engourdissement général. Cependant, vers le milieu du mois, la sève se manifeste par une première évolution dans les bourgeons, et une ou deux fleurs précoces, semblant envoyés par la nature en avant-coureurs de la végétation, paraissent comme pour donner le signal.
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Bardes à la forme hardie,
Au dire large et saisissant,
Dont le vers jamais ne mendie
Trait vif ou coloris puissant,
Pourquoi vos strophes opulentes
Aux airs frais, aux laves brûlantes,
N'ont-elles pas de sève au sein ?
Pourquoi toujours le corps sans l'âme ?
La matière, hélas ! sans la flamme ?
L'argile où manque le feu saint ?
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— « Montrez-moi vos livres, disait quelqu'un, et je vous dirai vos goûts, vos passions, vos mœurs. » Cela peut être vrai pour qui est un simple liseur; mais qu'on y prenne garde. Quand on a besoin, qu'on doit besogner sur ces auxiliaires, on n'a pas que les livres qu'on aime. Le travailleur doit connaître bien au-delà de ses goûts.
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Si je dessinais encore, j'imaginerais la vignette que voici. La page divisée en deux parties : le bas à demi obscur, le haut vivement éclairé. Dans l'ombre du bas, sur une opulente console, un livre couché, orgueilleux de sa reliure aux riches empreintes, aux fermoirs ciselés, et doré sur toutes les coutures... mais fermé. Dans les clartés du haut, soutenu par lui même, un beau volume, vêtu d'une reliure modeste quoique digne... mais ouvert. Des rais de feu partent de lui et l'entourent d'une auréole ; on sent qu'il est le porte-lumière, à tous il envoie ses jets flamboyants. Le premier est le représentant et l'esclave du luxe ; lettre morte, il git là uniquement pour le plaisir des yeux. Le second, plus simple et d'autant plus brillant, est le foyer allumé pour réchauffer les coeurs et nourrir les esprits...
Quelle sympathie hésiterait entre ces deux symboles enténébré ou lumineux ?
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SUR LE PORTRAIT DE L'AUTEUR
C'est lui ! Voilà ses yeux, où passe un vif éclair,
Qui, pour voir de plus loin, se cachent de lunettes,
Sa barbe, qui frisonne autour de ses pommettes,
Son nez, qui se dilate aux effluves de l'air.

Sur les quais, par les jours sombres, par le temps clair,
De chaque bouquiniste il fouille les cassettes.
Pour trouver un trésor sous des tas de sornettes,
Il a tout ce qu'il faut : le goût, le tact, le flair.

Aide le fait pâmer, Elzevier le rend ivre.
Mais, s'il sait dénicher, il sait écrire un livre,
Et ses vers délicats honorent le vélin.

Aussi pour son esprit est-ce une double fête.
Lorsqu'il rentre au logis, bourse vide et coeur plein.
Un bouquin sous le bras, un sonnet dans la tête !
Prosper Blanchemain
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Le LIVRE! Comment ne pas l'acclamer?
Le Livre, cela ne veut pas dire un livre, mais bien l'ensemble de tout ce que le génie de l'homme a écrit, c'est-à-dire le produit de la pensée humaine... folie ou sagesse.
C'est le Livre qui nous parle, nous fait rêver, nous instruit, nous élève... ou nous amuse ; c'est lui qui nous rend heureux. Il vit pour nous... Il est la vie.
Oui, le Livre vit, puisque cet ami nous fait vivre; il nous communique non seulement le bien-être, la vie du corps, mais le bon de l'esprit, le bon du cœur, ce qui est la vie de l'âme.
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Drôles de bestioles !! 🐊 🐱

Dans ma ferme, j'avions des robins.

des commis durs à l'ouvrage
des vêtements plus ou moins rapiécés
des moutons à poil laineux

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