C'était ça, être parent : se débrouiller. C'était à la fois épuisant et sublime, au début surtout quand c'était ne plus dormir, et jour et nuit avoir les mains dans la merde, et nuit et jour se faire pomper tout son lait, et malgré tout on s'émerveillait d'un sourire, on s'émouvait d'une première dent, on était à l'affût d'un premier mot, on guettait les premiers pas, on se demandait ce qu'on faisait, avant, de tout cet amour, est-ce qu'on l'avait déjà en réserve ? On était sûr qu'on l'aurait désormais pour toujours.