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3.79/5 (sur 2243 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Amiens , le 06/02/1987
Biographie :

François-Henri Désérable est un écrivain français.

Fils d'un ancien joueur de hockey sur glace, petit-fils de gondolier, il passe son enfance et son adolescence à Amiens et aux États-Unis, dans le Minnesota.

À dix-huit ans, il devient joueur de hockey professionnel (il le sera jusqu'en 2016) et commence à écrire.

À vingt-cinq ans, il publie aux éditions Gallimard "Tu montreras ma tête au peuple" (2013), récit des derniers instants des grandes figures de la Révolution française, distingué par plusieurs prix donc celui de la Vocation.

En 2015, paraît "Évariste", biographie romancée d'Évariste Galois, prodige des mathématiques mort en duel à l'âge de vingt ans. Considéré comme la révélation de l'année 2015, ce roman remporte le prix des Lecteurs de L'Express–BFMTV et le prix de la biographie.

Son troisième roman, "Un certain M. Piekielny" (2017), enquête littéraire sur les traces d'un personnage de Romain Gary, est sélectionné pour les six grands prix de la rentrée.

Avec "Mon maître et mon vainqueur" (2021), dissection de la passion amoureuse, il remporte le Grand prix du roman de l'Académie française.

Blog de l'auteur : fhdeserable.com
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"Tous les voyages sont toujours dans un but littéraire, en quelque sorte. Soit j'en tire un récit de voyage, soit un article, ou alors c'est pour me documenter pour un roman, mais c'est rarement pour m'allonger sur le sable, sur une plage." Amélie le Berre et Félix Ferreira Da Silva sont allés à la rencontre de François-Henri Désérable, auteur de "L'usure d'un monde" (2023) et de "Mon maître et mon vainqueur" (Grand prix du roman de l'Académie française, 2022). Ce film a été réalisé en partenariat avec le Master Scénario, Réalisation, Production de l'École des Arts de la Sorbonne Université Paris 1.

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Citations et extraits (577) Voir plus Ajouter une citation
Tout est écrit et, de fait, sur Evariste on a beaucoup écrit. On ne compte plus les essais, les biographies, les témoignages de contemporains. On ne compte plus les colloques, les mémoires, les thèses, les articles. On a dit tout et son contraire : on s'est souvent trompé. On a dit à tort qu'il fut victime d'un complot ; à raison qu'il fut aux mathématiques ce qu'à la poésie fut Arthur Rimbaud : un Rimbaud qui n'aurait pas eu le temps de nous envoyer la Saison à la gueule ; qui aurait cassé sa pipe après Le bateau ivre, les vingt-cinq quatrains depuis le fin fond des Ardennes envoyés à la gueule de Verlaine en même temps qu'à celle de Paris ; un Rimbaud qui n'aurait connu ni Harar ni Aden ni les dents d'éléphant ni la scie sur la jambe à Marseille : parce qu'en vérité c'est la fin du dormeur que ce Rimbaud a connue, c'est le trou de verdure, la nuque baignant dans le frais cresson bleu, le soleil, la main sur la poitrine. Le trou rouge au côté droit.
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Alors parlons politique, puisqu'il nous y oblige. Au pouvoir, on le sait, il y avait le roi, Louis-Philippe, or le roi, on le sait aussi, ne faisait que régner ; il ne gouvernait pas. Celui qui gouvernait, alors, s'appelait Casimir Perier, banquier devenu président du Conseil, chef de file du parti de la Résistance qui au-dedans voulait l'ordre sans sacrifice pour la liberté, et au-dehors la paix sans qu'il en coûtât rien à l'honneur. Et de fait il eut et l'ordre et la paix, mais au prix de la liberté et dans le déshonneur : il matait les révoltes à grands coups de grandes seringues à clystère, de sabres et de fusils, à grand renfort de fantassins et de dragons suppléant la Garde nationale, ce legs de 89 habilement transformé en milice de bourgeois bedonnants qui préféraient une injusdce à un désordre.
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L'ARCHE DE LA COLOMBE

Maudite
soit l'arrière-grand-mère
de l'épouse du père
de celui qui fit l'encoche dans l'écorce du tronc
de l'hévéa géant d'où commença l'extraction
du latex qui devait donner le caoutchouc
à partir duquel furent produites les roues
de la bétonnière grâce à quoi l'on put
faire le ciment du trottoir de la rue
dans laquelle ton père
a rencontré ta mère (p. 155).
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Le sonnet, c'est un peu comme l'amour conjugal : sa beauté naît des contraintes qui lui sont inhérentes. Pour le sonnet : nombre invariable de vers, invariablement répartis en deux quatrains suivis de deux tercets, nombre équivalent de syllabes pour chaque vers, alternance des rimes féminines et masculines, etc. Pour l'amour conjugal : pesanteur du tête-à-tête quotidien, inévitable effet de routine, inopportune irruption du trivial, etc. Et c'est en dépit de cela qu'il faut tirer du beau, voire du sublime - et c'est, inversement, ce qu'il y a de si grisant mais aussi d'un peu facile dans le vers libre et l'adultère, où l'abolition des contraintes donne le sentiment d'une liberté suprême, absolue, ivre d'elle-même, or que vaut la liberté, j'ai demandé, dépourvue des contraintes qui la bornent ? Vous avez trois heures (p. 86).
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On sait qu'Evariste — d'emblée appelons-le Evariste — eut pour père Gabriel Galois, et de Gabriel Galois on ne sait pas grand-chose, si ce n'est qu'il fut le père d’Evariste (voyez comme une phrase, sous des dehors anodins, peut regorger d'indicible cruauté : que l'on puisse, après sa mort, réduire à sa seule qualité de père un homme qui vécut cinquante-quatre années, voilà qui devrait inciter les autres à cesser tout commerce charnel — et au diable l'humanité).
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François-Henri Désérable
Il ne faut que deux choses dans la vie: de bonnes chaussures et un bon lit. On passe deux tiers de son temps dans les unes, un tiers dans l'autre.
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Delacroix a écrit quelque part, dans son journal peut-être — lorsqu'il ne peignait pas La Mort de Sardanapale ou La Liberté guidant le peuple, Delacroix troquait son pinceau pour une plume et, d’une inain lissant ses moustaches de maharaja, tenait de l'autre un journal —, que « la pratique d'un art demande un homme tout entier ».
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Comment distinguer ce qui relève de la littérature de ce qui n'en est pas ? "Si l'on ne peut trouver de jouissance à lire et relire un livre, disait Oscar Wilde, il n'est d'aucune utilité de le lire même une fois." C'est un critère subjectif, excessif, largement excessif, tout aussi largement exclusif ; j'y souscris : chaque fois qu'il y a désir de relecture, il y a littérature.
J'ai lu et relu La Promesse de l'aube...
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Si l’on voyage, ça n’est pas tant pour s’émerveiller d’autres lieux : c’est pour en revenir avec des yeux différents. Et dilater le temps qui passe : chez soi, les heures nous filent entre les doigts ; en voyage, un seul jour a l’épaisseur d’une semaine, une semaine d’un mois, un mois d’une année, une année d’une vie tout entière.
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Gary écrit le nom de Piekielny sur la page. Le fait-il naître ? Renaître ? Jaillir du tréfonds de sa mémoire ? Ou bien cela vient-il de plus loin, de l’imaginaire se déployant par miracle pour assujettir le réel ? Je ne sais pas. Il est tout-puissant. Il écrit. Il ne pense qu’à cela. Écrire. Tenir le monde en vingt-six lettres et le faire ployer sous sa loi.
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