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Critiques de François Kérel (9)
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Tristia et autres poèmes

Le poète russe paiera cher pour ses vers. En lutte contre le stalinisme, la poésie d’Ossip Mandelstam ne peut pourtant être réduite à sa dimension politique.



Le recueil qui ouvre cette anthologie est un témoignage puissant du courant acméiste qu’ont incarné Akhmatova comme Mandelstam. En effet, les poèmes de « Pierre » sont le monde sensible tout entier capté, enveloppé, traduit et rendu au lecteur dans la langue poétique. Ainsi, nous éprouvons « le gel de l’éternité » qui « pleut dans le diamant glacial » ou encore « le frémissement des libellules, promptes à vivre et aux yeux bleus ».



Le recueil « Tristia » prend des airs de voyage, la Russie des allures toscanes, la Neva couleur de Styx baigne aux pieds de l’immortelle Jérusalem. De Dante à Perséphone, de Venise à Moscou, le poète se fait unificateur de mythes.



C’est peut-être dans ses « Poèmes », pour beaucoup non publiés de son vivant, que nos chemins se séparent, l’acméiste devient plus esthète que touchant, ces poèmes moins immédiatement accessibles.



Qu’en pensez-vous ?

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Tristia et autres poèmes

La mémoire du coeur



Ossip Mandelstam était un poète russe du mouvement “acméiste” (dont faisait partie également la grande Anna Akhmatova).



"Acmé" signifie "apogée". Et l'on comprend mieux pourquoi à lire les poèmes de cet ensemble de recueils que constitue "Tristia et autres poèmes". C'est l'apogée d'une âme qui se délivre, qui s'offre au lecteur capable de lire en laissant parler son émotion. Il y a de la vie brûlante au sein de ces pages comme un feu enclos dans le papier.



Ossip Mandelstam a eu un jour l'idée fatale d'écrire un poème pour ridiculiser Staline. Il fut donc envoyé dans un goulag où il y mourut. Brutale méthode mais inefficace à tuer l'oeuvre du poète. On n'empêche pas l'herbe fauchée de repousser.



J'aimerais vous raconter une très belle anecdote qui vous donnera peut-être envie de découvrir la poésie de Mandelstam.

Peu de temps avant qu'il ne soit envoyé au goulag, sa femme Nadejda et quelques amis du couple Mandelstam, ont appris "par coeur" l'intégralité de son oeuvre. Tous ses papiers avaient été, au préalable, détruits : la bureaucratie soviétique ne méritait pas de mettre la main sur de tels écrits.



C'est donc dans le coeur de sa femme et de ses amis que la poésie d'Ossip Mandelstam a pu survivre, continuer de battre. Ce coeur de poète a été ensuite rendu aux hommes lorsque les dépositaires se sont chargés de retranscrire son oeuvre.



Et si nous avons aujourd'hui encore, la chance de pouvoir nous plonger dans cette poésie d'une immense richesse, c'est à ces âmes de scribes fidèles que nous le devons. Et l'on dit que c'est une chose stupide que de faire apprendre "par coeur" des textes aux enfants...

Si Nadejda Mandelstam avait suivi cette voie stérile, c'est une pierre importante qui manquerait à l'édifice de la beauté. Il n'y a d'ailleurs qu'en français, étrangement, que se trouve l'expression "apprendre par coeur". Et bien peu de gens savent en saisir toute l'importance.



Car le coeur n'est pas seulement cet organe de vie défini par la science, cette pompe qui irrigue tout le corps.

Le coeur – n'en déplaise aux scientistes de bas étage –, est aussi ce qui nous pousse à vivre au-delà de nous-mêmes.



© Thibault Marconnet

Le 30 janvier 2014
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Tristia et autres poèmes

Tristia est vraiment le marqueur d'une époque troublée par tous les événements qui s'enchaînent sur le sol russe.

L'auteur avec une musicalité bien à lui, nous conte au travers de vers aux mots empreints d'un réalisme mélancolique, un quotidien brumeux, incertain.

Sa poésie, synthèse d'une prose qui trouve ses sources dans la grandeur antique, chrétienne et juive, puis indéniablement dans l'âme russe et slave ou un incontestable fatalisme du poids de l'histoire se fait jour, dans sa pensée d'artiste prisonnière d'un système politique, qui l'empêche d'exister pleinement en toute liberté.

Se réfugiant dans la beauté de la poésie des anciens ou dans les évocations de lieux qui l'inspirent, Mandelstam essaie toujours de garder le contact avec un réel gris et difficile pour lui et les siens. Ses vers reflétant en permanence cette liaison intense avec cette terre qu'il aime tant pour sa diversité culturelle, n'hésitant pas à crier une prose poétique d'espoir, de révolte, de vie pour lui et tous les artistes entravés dans leur liberté créative.

D'ailleurs, c'est cette attitude courageuse qui lui sera fatale avec son fameux poème sur le tyran Staline, l'emmenant dans les affres des persécutions, de la prison et de la déportation au goulag.

Mais pour le poète qu'il était, se taire aurait été contraire à ses valeurs, son caractère et surtout à sa poésie libre, ancrée sur ces terres de l'Europe orientale aux influences cosmopolites et universelles comme son parcours

pétrit d'une culture aux racines plurielles.
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Tristia et autres poèmes

L'acmé, c'est la pointe, le comble, l'apogée. Un terme directement tiré du grec antique, et que le courant poétique russe de l'acméisme rattache à la célébration du monde quotidien et concret. L'acméisme s'oppose ainsi au symbolisme, en cherchant à revenir au contact de la vie réelle, minérale, et d'en faire le matériau direct du poème. Une poésie qui idéalise l'artisan, ou le paysan. Pour Mandelstam, la musique s'approche du moujik, dans une Russie où couvent les Révolutions de 1917.



Dès les poèmes initiaux, on relève une profusion, d'images empruntées à l'Antiquité, parmi lesquelles Psyché et les fleuves des enfers comme le Lethé, et dont l'eau apporte l'oubli. Cet oubli, Mandelstam et l'acméisme ne le cautionnent pas. Car le savoir passé peut permettre de mieux incarner le présent, de lui rendre saveur et sens, et donc de garder un cap au cœur du chaos révolutionnaire qui s’abat sur cette œuvre poétique en gestation.



« Courage, humains !

Rayant l'océan comme avec une charrue,

Nous nous souviendrons même dans la froidure du Léthé

Que la terre nous coûta dix ciels. »



Malgré ce contexte difficile, Mandelstam n’est pas du genre à s'apitoyer. Il continue de chanter cette nouvelle Russie avec hargne, acceptant et même célébrant l'effort que demande ce nouveau siècle pour continuer à créer.



La parole parfois rugueuse, et même rocailleuse de Mandelstam emprunte à toutes les époques. Antiquité, mais aussi Renaissance italienne, en particulier l'âpreté de la langue de Dante et la suavité de celle de l'Arioste. Mandelstam tisse un réseau de signes et références, images et sonorités inspirées d'autres cultures, et qu'il s'attache à recréer en russe. Les mots qui en résultent présentent « une gerbe de signification qui fuse dans toutes les directions », comme le déclarait Mandelstam dans ses Entretiens sur Dante.



Maître artificier, le poète acméiste fait résonner la nature, de la syrinx à la pierre. Tel un « duvet de fer » ou une « tendre épouvante », ses vers oxymoriques entremêlent étroitement brutalité et douceur. Mandelstam imite en cela la Phèdre de Racine, autre influence importante.



Même dans les paysages les plus secs et glacés, le poète travaille la terre et la pierre pour recomposer une parole en forme de cathédrale personnelle, où la voix auparavant assourdie par le bruit du temps retrouve de l'élan, de l'écho.



« Pour le mot bienheureux, pour le mot insensé,

Je m'en vais dans la nuit soviétique prier. »



Cette poésie-cathédrale fait souvent penser à un orgue baroque, mais se fait soudain beaucoup plus recueillie et accessible au moment de la déportation et de l'imminence de la mort à Voronèje. Cherchant la fraternité des plus humbles, non sans cesser de fixer l’immensité des montagnes et du ciel, Mandelstam compose un chant du cygne, expression qui peut difficilement mieux s'appliquer qu'à cet amoureux des oiseaux et à la beauté simple et universelle de ses derniers poèmes.



Et les rêves ravivés par l'épreuve du réel peuvent alors renaître l'espace de quelques instants qui résonnent dans l'avenir :



« dans les livres souriants, dans les jeux des enfants,

Je vais ressusciter pour dire que le soleil brille »
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Tristia et autres poèmes

Il se voulait l'ami des Grecs anciens et de l'Italie renaissante. Il cherchait dans la forêt des mots à dire un monde simple, mais le siècle, ce siècle fatal qui revient de plus en plus souvent dans ses poèmes, le ronge. Il n'est pas un Hellène du temps de l'élégie. Il est un Soviétique du temps de l'ogre. Il voit fondre sur son monde songeur la bêtise des censeurs réalistes. Peut-on inventer une langue plus anticommuniste que ce lyrisme fasciné par les grands rites sombres, que ce regardeur solitaire d'un monde qu'on n'assomme pas de formules précuites, que ce suicidaire qui, pour qu'on en finisse avec lui, dit de Staline la vérité? Cela s'est remarqué. Il en est mort.
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Tristia et autres poèmes

Il ne savait que faire de ce corps, Ossip

homme égaré de lui-même

splendide de pauvreté,

miséreux somptueux,

parmi les juifs qui chantaient dans le temple en flammes,

entre le dernier râle d' un coq grec

et le triple chant du coq de Jérusalem.

Trouver le mot perdu

dans le frémissement de l'air,

où pas un mot ne vaut mieux que l'autre.

Le soleil noir,

sur la place noire du Kremlin

pour ce frère en exil d' Ovide,

exilé celui qui ne fut jamais le contemporain de personne,

celui qui camisolé,

défie le temps

pour lire les livres rationnés

et retrouvé le verbe égaré qui

instruisit les premiers hommes;

et donner son âme pour une parole

à jamais dans la bibliothèque de notre mémoire.







Nous écouterons les chants juifs qui accompagnent Ossip Mandelstam vers le camp de triage de la presque' île de Kolyma, dernière étape de douleur et nous boirons notre chagrin jusqu'à la dernière gorgée, à Moscou.













Les poèmes qui m'ont accompagné: What shall I do with this body they gave me, le 1° janvier 1924, This night is irredeemable, J'ai oublié le mot…, Celui qui trouve un fer à cheval, Non, je ne fus jamais le contemporain de personne, Minuit dans Moscou, Arménie

Tristia et autres Poèmes (Poésie Gallimard; tr. François Kérel) The Selected Poems of Osip Mandelstam (New York Review Books Classics tr..W. S. Merwin Clarence Brown )





©Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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La légende d'Emöke

En 1958, Josef Skvorecky avait suscité un véritable scandale avec son 1er roman « Les Lâches ».

En 1963, avec « La Légende d’Emöke », il récidivait !

Et il est bon de rappeler le contexte de l’époque…

En avril 1963, en Tchécoslovaquie, le 3e Congrès des Ecrivains voit la réhabilitation d’écrivains interdits. De nombreux intellectuels tchèques (dont J. Skvorecky) vont sortir de la semi-torpeur dans laquelle ils étaient plongés depuis les années 1950 (période des purges staliniennes).



Grâce à la déstalinisation entamée par N. Kroutchev, on assistait à un « dégel » avec le camp occidental, et en Tchécoslovaquie s’affirmait une sorte de Renaissance littéraire.

La forme favorite de cette littérature de l’époque était la nouvelle ou le récit court, et « La légende d’Emöke » est fait partie.



Historiquement, la Bohème (où se passe l’action) avait connu une période héroïco-patriotique bourgeoise (et idéaliste des héros), et puis au moment où le narrateur s’exprime, une période marxiste mal comprise.



Dans ce contexte, ce court récit met en scène 3 personnages principaux.

Un instituteur, le narrateur (le récit est écrit à la 1re personne), et une jeune femme, du nom d’Emöke.

Le personnage de l’instituteur est tout ce que déteste J. Skvorecky.

Il est le « petit-bourgeois » personnifié, bassement matérialiste, et sans morale, un grossier personnage. C’est un « parasite », un « sous-homme », « qui vivait selon la loi des souris et des tatous », « tatou qui copule », « ce type qui n’était pas un homme, mais une simple énumération de coïts » !

Une caricature violente, pamphlétaire à souhait !



Mais cet instituteur n’est pas le personnage principal.

Le héros de ce récit est le narrateur : trente ans, jeune célibataire intellectuel pragois cultivé, et solitaire parce qu’il en éprouve le besoin. Le désir qu’il ressent d’un monde meilleur et différent, se perd dans la grisaille du quotidien. Il refuse de s’engager dans un quelconque combat.

Sans caractère, il est dans l’incapacité de se dépasser soi-même. Il n’attend déjà plus rien de la vie.

Il est désabusé.

C’est un héros « non héroïque » !



Quant à Emöke, c’est une jeune et jolie institutrice, hongroise, sensiblement du même âge que le narrateur. Elle est veuve et a une fille. Elle était mariée à un homme riche, brutal et violent, bien plus âgé qu’elle. C’était pour venir en aide à ses vieux parents (qui étaient dans les difficultés), qu’elle s’était mariée avec cet homme. Elle avait beaucoup souffert de ce mariage.

Pendant qu’elle était mariée, elle avait rencontré un homme très pieux, qui lui avait prêté des livres sur la découverte de Dieu. Elle avait alors compris que le but final de l’Homme était de parvenir à « se confondre en Dieu, jusqu’à dissoudre son propre moi ».

Emöke apparaît comme étant une femme très chaste, mais aussi noyée dans des superstitions mystiques et démoniaques qui datent du Moyen-Age !

En fait, dans les sciences occultes, elle cherche un remède à l’échec de sa vie !



Ces trois personnages se retrouvent avec d’autres, dans une maison de vacances où ils vont passer ensemble une quinzaine de jours.

Le narrateur ressent une attirance physique pour Emöke. Une idylle naît.

Mais les jours passent, et il trouve qu’Emöke est pleine de contradictions. Parfois elle est gaie (joue au piano, chante, danse…) et à d’autres moments elle est comme recluse. Pourtant, elle est jeune et jolie, pourrait se remarier, mais elle ne le veut plus. Pour elle, « dans la vie, il y a des buts plus nobles », elle, qui veut accéder à une perfection spirituelle.

Ses penchants pour la spiritualité et la chasteté, dérangent le narrateur.

Il ne se sent pas la force, ni le courage d’aller plus loin dans son idylle avec elle.

Il préfère se dire que ce n’est qu’une aventure de vacances.



Les autres personnages qui interviennent dans ce récit, sont caricaturés par l’auteur, davantage pour leur psychisme que pour leur physique.

Il y a notamment : le responsable aux activités culturelles, qui est vulgaire, ivrogne, inculte, un incapable qui tient des discours tout ce qu’il y a de plus superficiels ; un couple de commerçants, petits-bourgeois, bedonnants et « aux pensées sclérosées » ; un dandy, homme indéfinissable et taciturne, … (liste non exhaustive)

Vers la fin du récit, Il y a toute une partie qui est consacrée à un jeu de société, qui a été initié par le responsable aux activités culturelles. Dans ce jeu de devinettes, se découvrent les vrais caractères des personnages, et notamment celui de l’instituteur, qui se dévoile être très bête et dont tout le monde se moque !



A noter que la forme de l’écriture de ce court récit est d’une grande originalité ! Et j’avoue qu’on peut être dérouté par la longueur de certaines phrases, qui comportent très peu de ponctuations. Parfois, une seule phrase s’étale sur 2 à 3 pages !

Néanmoins, ce procédé d’écriture dense et intense, permet de mieux impressionner, d’insister, de davantage affirmer, de marteler littéralement le récit.

Josef Skvorecky avait traduit des romans de W. Faulkner, et l’apport de cette littérature moderne a enrichi son écriture.



Josef Skvorecky montre les choses telles qu’elles sont dans son pays en ces années 1960, où il vit et écrit. Il dénonce le mensonge et l’hypocrisie. Il manifeste une inquiétude morale.

Il porte un regard mélancolique, lucide et ironique.



Et j’ai eu envie d’écrire ces quelques vers libres de mon ressenti de lecture de cette « Légende » (avant d’en arriver à la conclusion de ma critique) :



Les souvenirs s’évanouissent,

Ils ne résistent pas à l’épreuve du temps,

Le vide s’installe,

La passation cesse et se casse,

Le souvenir s’efface.

Mais une note d’espoir,

Rejaillit du vide.



Pour conclure, il y a Emöke, la vraie, l’épanouie, et l’idée que l’on peut se faire d’Emöke, c’est « La Légende ».

Ce fut pour moi l’expérience intéressante d’une lecture atypique, intense et baroque, d’un récit dont la préoccupation éthique et le souci de l’écriture sont les traits marquants.

Merci à 5Arabella de m’avoir conseillé cet ouvrage !

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Tristia et autres poèmes

Parmi les nombreux poètes juifs assassinés par Staline, Mandelstam demeure la figure de proue, le symbole de cette barbarie, car il était en son temps considéré comme l'un des plus grands poètes en langue russe avec Akhmatova et Pasternak.
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La légende d'Emöke

La légende d'Emöke, est un court roman (ou longue nouvelle) qui suit immédiatement Les lâches dans l'oeuvre de Josef Skvorecký. Néanmoins, le personnage du livre n'est pas Danny. Cela dit, le narrateur lui ressemble un peu. Le livre se passe dans une villégiature, le narrateur partage la chambre d'un instituteur, et très vite tous les deux s'intéressent à Emöke, une jeune femme d'origine hongroise.



C'est le récit d'une rencontre qui aurait pu avoir lieu mais ne n'a pas eu lieu. Une nostalgie, un possible qui s'est enfuit. Une fois l'instant passé, il n'est pas possible de revenir en arrière. Cela s'achève par le retour à trois solitudes, les départ vers les petites vies qui auraient pu changer mais qui resteront ce qu'elles étaient. Avec juste le souvenir, le regret de ce qui auraient pu être. Une légende.

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