Côté grec l’autoroute filait parmi une profusion de panneaux publicitaires géants qui masquaient une plaine nue, sans arbres, un terre écorchée dont on voyait les os, trouée de carrières et jonchée de décharges. .. des rivières à sec débordant de sacs plastique : toute la déchéance du paradis capitaliste. Côté bulgare … la nature (re)disparaissait, tuée par des kilomètres d’installations industrielles dégradées. Les bennes en panne d’un transbordeur aux fils rompus oscillaient dangereusement dans le ciel, des wagons pourrissaient dans une gare de triage, des tronçons de routes inachevées s’arrêtaient au bord de la rivière planté de moignons de ponts. Toute la déglingue du paradis communiste…