Idéalement, le droit ne permet de naturaliser que des "déjà français", des étrangers qui offrent toutes les apparences du Français même s' ils n'en ont pas encore le statut. Au cours de la procédure d'acquisition, tout l'être du candidat à la naturalisation est interrogé et surveillé : depuis son activité professionnelle jusqu'aux dimensions les plus intimes de sa vie - est-il "de bonnes moeurs" ? -, en passant par sa maîtrise du français. Tout ce qui pourrait continuer de le désigner comme étranger fait l'objet d'une attention particulière. Dans ce jeu d'apparences, le nom occupe une place particulière. Peut-on être Français avec un nom trop ostensiblement étranger ?
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