Jean-Paul prit conscience brusquement du pauvre cœur dévasté qu'il portait en lui ce soir. Mais n'est-ce pas à ces heures-là que le passé chante indéfiniment comme les flots d'une mer calme ? Le cœur vaincu et qui ne voit plus à son horizon aucune lumière revient vers les plages délaissées, où, un à un, comme des étoiles au crépuscule, les souvenirs se lèvent et luisent.
(page 42 - édition de la Pléiade)