Une implacable protection planait sur ma destinée. Je n'avais pas comme les autres hommes la liberté de pécher. Contre le péché, Dieu m'avait d'abord armé de timidité, de dégoût, de scrupules religieux et familiaux. À l'instant de la chute, tous les dogmes, tous les commandements de Dieu étaient soudain promulgués au fond de mon être par une voix intérieure. Un conseil de famille, comprenant les morts et les vivants de ma race, automatiquement se réunissait pour me juger. Enfin, si je passais outre, un de mes parents, le plus aimé, se décidait à mourir et creusait sa tombe entre la volupté et mon désir.