Dévié par le vent (Paul Celan)
à Guennadi Aïgui
extrait 2
il a jailli sous la taie de mes
yeux glacés, mère, il
se superpose au
mien
il se reflète dans la
paume de
mon aimée, toujours recherché, de
paume en paume, comme
ce mot
double
qui brûle et m’oblige
à traduire le feu
dans le feu, ma langue
dans cette langue nôtre malgré –
tête bêche
nous regardons les
nuages et le
vent toujours plus haut