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Citation de Passemoilelivre


Voilà qui rappelle le « jeu du bien public », évoqué par Pablo Servigne :

« Autour d’une table, on réunit un petit groupe de participants. Chaque joueur reçoit une somme d’argent, et ils peuvent contribuer à un pot commun, qui se trouve au milieu. À chaque tour, les chercheurs prélèvent le contenu du pot, ils doublent la somme, et ils la redistribuent à parts égales, quel que soit le niveau de participation. Donc, si chacun mise, ça roule, tout le monde y gagne. Mais si certains misent peu, ou rien, eh bien les altruistes, qui ont cru au collectif, ils en sortent perdants…

Eh bien, en moyenne, les joueurs placent la moitié de leur pécule, la moitié, même lorsqu’ils ne se connaissent pas. Ils font largement confiance. Mais toutes les expériences témoignent de la même dynamique : au bout d’une dizaine de tours, les mises s’effondrent, les participants cessent de contribuer au pot commun, avec des niveaux proches de 0 %. Chacun décide de garder ses billes. Pourquoi ? Parce qu’ils constatent que, dans le groupe, des joueurs ne s’en sont pas privés. Il suffit d’un gars, d’une fille, d’une poignée, et ça suscite du dégoût, on l’a analysé dans des zones du cerveau.

Au onzième tour, des scientifiques ont dit : “On va mettre une nouvelle règle, vous avez le droit de punir un égoïste. Vous pouvez lui retirer ses gains.” Aussitôt, les niveaux de coopération regrimpent à 80 %, 90 %, presque 100 % ! Même, les gens sont prêts à payer pour punir les égoïstes ! »
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