ŒDIPE COMÉDIE
Pour mon dernier travail en date, je m’étais tourné vers le monde étonnant de l’évènementiel. Ruisselant dans mon costume de grenouille, je sillonnais les allées d’un parc à sales gosses à qui je devais adresser de braves gestes crétins pour en récolter les insultes hystériques — le fait de passer pour y fêter un anniversaire leur donnait à peu près tous les droits. On m’avait mis à pied le jour où ma main, fourmillant dans sa gangue de fourrure verte, n’avait pu réprimer un doigt d’honneur pédagogique en direction d’un connard de préado de sept ans et demi.
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