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Citation de Sarindar


Ne faisons pas de Marcel un révolutionnaire déconnecté des réalités de son temps : il n'envisageait absolument pas, dans les premiers temps, d'écarter le Dauphin de sa route vers le trône, mais il voulait mettre ce futur monarque sous contrôle afin qu'il fît appliquer la politique des États de langue d'oïl, par voie d'ordonnance et par le biais des Prévôts, baillis et sénéchaux, relais du pouvoir souverain sur le terrain, et cela malgré les différences nombreuses que l'on pouvait constater entre les décisions prises par ces États, et celles qui étaient arrêtées par les États de langue d'oc, dont les revendications n'allaient généralement pas aussi loin. Le Prévôt des marchands pensait très justement que s'il tenait le Dauphin, les serviteurs et rouages de l'État mettraient forcément en musique les projets des réformateurs qui siégeaient dans les assemblées de langue d'oïl et que cela entraînerait à la longue tout le royaume dans la même voie. Cependant, il suffisait que le fils de Jean le Bon lui échappât pour qu'il perdît toute chance d'arriver à ses fins. Sans la présence du Dauphin à Paris, tout risquait donc de s'écrouler, puisque l'administration, qui n'était pas en lien direct et permanent avec le roi, retenu en Angleterre, n'obéissait qu'à celui que l'on considérait en 1357 comme son Lieutenant et en 1358 comme le Régent.

Avant-propos, p. 13.
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