François TACOT. Limoges sang pour sang.
Ce titre nous a été conseillé lors d’un café lecture par une autrice. Résidant à proximité de Limoges et la vue de la majestueuse gare de cette ville figurant en première de couverture je me suis emparée de cet ouvrage. Ce récit démarre sur l’ouverture d’une exposition de peinture très originale : la mise en scène d’un tableau dévoilant une femme éviscérée, criant de vérité. Roger Barlot, l’artiste « SickArt » a installé son chef d’œuvre sur un podium : une femme repose quasi nue, pâle, éventrée. Une musique sombre est diffusée, accompagnée d’éclairage changeant d’intensité. La panique s’empare du public. La police doit intervenir pour contenir les personnes en panique. C’est uniquement une mise en scène ! Un plagiat tiré de l’œuvre de Michel MOATI : Retour à White Chapel
Mais le lendemain, dimanche 3 avril 2020, un véritable cadavre, éviscéré, démembré est découvert, dans la galerie, à l’emplacement exact de la parodie le jour précédant. Cindy Hablin, celle qui a prêté son corps la veille au peintre est bien morte. Qui a donc assassiné cette jeune femme et quel est donc le mobile de ce crime odieux ? Le capitaine Joseph Terdier, prêtre sans cure, est chargé de l’enquête sous l’autorité du commissaire Louis-Jacques Masbatin. Il est assisté de ses adjoints, les lieutenants Estelle Galliani et Justin Depierre.
Au cours d’une semaine, François Tacot déroule les diverses étapes de cette enquête policière. Nous suivons les policiers dans leurs recherches, les arrestations et les entretiens des témoins, les confrontations des mis en cause, les interrogatoires menés au commissariat principal, les questions posées au médecin légiste du CHRU, la quête des indices susceptibles d’aiguiller les policiers. Ces investigations permettront-elles d’aboutir au dénouement de cet sordide crime ? Nous pénétrons dans les zones sensibles de la capitale du Limousin, flirtant avec les SDF, les zonards.... Il faut être très perspicace et ne laisser échapper aucun indice afin de démasquer le meurtrier et d’élucider cette macabre mise en scène, connaître le mobile du tueur. Une belle petite promenade au cœur de la cité porcelainière. Je n’ai pas aimé les différentes inclusions mises en quantité dans cette narration, d’autant que cela n’apporte pas grand-chose à l’instruction. En conclusion un petit polar à lire au coin de la cheminée ou lors d’un voyage en train…Je vous souhaite une bonne journée et une petite escapade à Limoges en suivant le capitaine Terdier dans ses pérégrinations…
( 11/03/2024).
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