Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , 1946
Mort(e) : 1993
Biographie :
François-Xavier Bouchart (1946-1993) intègre l’école Penninghen où il prépare divers concours artistiques, puis l’Ecole des métiers d’art qu’il réussit brillamment. Il a fait son service militaire comme graphiste à la Revue historique des armées. Bouchart devient photographe au Centre de création industrielle du Centre Georges Pompidou, où il travaille sur « les grandes expositions du 5ème étage » sur des thèmes comme Bistrots, cafés et cie, Architectures des gares, La ville et l’enfant etc. Il suit ensuite François Barré au Parc de la Villette où Françoise Morier réalise en 1992 l’exposition Belleville-Belleville qui intègre des photos de François-Xavier.
Le photographe reçoit une bourse de la Fondation de la vocation pour un travail de longue haleine sur les lieux de Marcel Proust. Il est lauréat du Prix Kodak de la Critique photographique en 1982. Il publie de nombreux ouvrages, dont sur Proust, les gares en Europe, l’habitat social des HLM… En 1992, la maladie l’oblige à s’arrêter et il meurt d’un mélanome quelques mois plus tard en 1993 à l’âge de 47 ans. (Informations Nadine Beauthéac Bouchart son épouse)
Il est un photographe d'une rare sensibilité, qui savait voir ce qu'il y a d'étrange dans ce qu'il y a de plus quotidien. Lecteur fervent de La recherche du temps perdu, il a parcouru au fil des heures, des saisons et des années les lieux qui ont inspiré le romancier et il en a rapporté des images peu communes.
Il a réalisé un travail photographique sur Belleville dans les années 1970, alors que ses parents viennent s’installer dans ce quartier qui est à cette époque en pleine restructuration. Il est un des seuls (avec Henri GUERARD) à avoir pris des photographies du vieux quartier de Belleville jusqu’à la Place des Fêtes pendant cette période, et en particulier certaines rues et passages aujourd’hui disparus : le passage des Faucheux, le passage Kuzner, la rue Vincent.
Le style n’est nullement un enjolivement comme croient certaines personnes, ce n’est pas même une question de technique, c’est — comme la couleur chez les peintres — une qualité de la vision, la révélation de l’univers particulier que chacun de nous voit, et que ne voient pas les autres. Le plaisir que nous donne un artiste, c’est de nous faire connaître un univers de plus.
[…] les paroles du génie peuvent aussi bien donner aux choses une forme immortelle. La littérature est aussi une « lampe de sacrifice » qui se consume pour éclairer les descendants.
Marcel Proust ; extrait de la préface de La Bible d’Amiens