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Citation de LeFarandoleur


Peu avant l'entrée dans Baalbek, une mésaventure vient soudainement justifier mes appréhensions : une Mercedes déglinguée freine brusquement et pile devant moi après une queue-de-poisson. De l'intérieur, deux barbus m'apostrophent en arabe. Ils paraissent avoir une trentaine d'années, et leur tête ne m'annonce rien qui vaille. Ils semblent vouloir me prendre en voiture. Je repousse leur offre avec de larges sourires et maintes protestations de gratitudes :
- Je préfère la marche à pied, dis-je avec une naïveté feinte.
Les barbus ne l'entendent pas de cette oreille. Le ton s'élève d'un cran et ils se montrent de plus en plus agressifs. Un des deux hommes ouvre alors violemment la portière arrière de la voiture et m'ordonne de monter. Il n'est plus temps de chicaner.
A ce moment, un 4x4 s'arrête à ma hauteur et son conducteur s'enquiert en anglais :
- Est-ce qu'il y a un problème ?
- Ces gens veulent m'embarquer dans leur voiture, et moi je refuse. Je veux continuer à pied jusqu'à la ville.
Le nouveau venu entame alors une discussion animée avec les barbus. Au bout de longues minutes d'échanges assez vifs, la Mercedes repart en brinquebalant d'un air rageur. Mon bon Samaritain patiente à mes côtés jusqu'à ce qu'elle disparaisse à l'horizon et s'assure que je n'ai besoin de rien avant de redémarrer. Je respire de soulagement et remercie la Providence d'un soutien si opportun. J'ai hâte d'arriver à l'étape et presse le pas, comme si cela devait réduire le risque de rencontre similaires.
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