Je me tenais contre la vitre du fond, protégé par la foule, et cette rue où j'avais été si heureux redevenait sordide en ce soir de printemps sale, je voyais un à un les détails auxquels j'étais resté aveugle, ses réverbères nus, le vent hivernal qui poussait les papiers gras dans la crasse de ses caniveaux, ses fenêtres aveugles de rue désertée de banlieue. C'était un endroit perdu et triste où l'amour n'existait pas, où le plaisir était factice et plus encore la joie bruyante qui s'en échappait certains soir, à cause de l'alcool .....