AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de mimo26


En 1812, le grand-père d’Emmanuel, revenu indemne de la campagne de Russie, avait fait procéder aux réparations les plus urgentes et aménagé le parc. Il avait fait consolider la fontaine en pierre qui avait donné son nom au domaine.

Jérôme Moulins, cet aïeul bonapartiste, vouait un véritable culte à son empereur, et aux violettes. Il avait raconté à maintes reprises à son fils et à son petit-fils que Joséphine portait un bouquet de violettes à la ceinture de sa robe le jour de sa première rencontre avec Napoléon. Par la suite, celui-ci avait pris le pli de lui offrir un bouquet de violettes à la date anniversaire de leur mariage.

L’Empereur, parti en exil pour l’île d’Elbe, avait promis : « Je reviendrai au temps des violettes », et, en effet, il avait débarqué à Golfe-Juan au mois de février 1815. Après les Cent Jours, les nostalgiques de l’Empire étaient restés fidèles aux violettes.

Les Moulins n’échappaient pas à la règle et Emmanuel, le fils, avait décidé de développer la culture de la fleur hivernale après avoir étudié à Toulouse. Ne disait-on pas du pays de Grasse qu’il était propice aux fleurs ? Au printemps, le parfum du jasmin grisait les cueilleuses venues d’Italie.

Les conditions étaient optimales : les violettes venaient bien sous les oliviers, le climat leur convenait et la première récolte s’était révélée prometteuse.

Emmanuel avait l’ambition d’implanter les violettes tout autour de Tourrettes. Si son projet prenait forme, il pourrait embaucher une douzaine de femmes.

Il se savait responsable de la Fontaine aux Violettes et avait à cœur d’agrandir le domaine.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}