Car ce qui caractérise la dernière philosophie de Merleau-Ponty, c’est la réaffirmation, à un niveau plus résolument ontologique, de cette liaison indéchirable entre le langage, le corps et l’histoire qui faisait déjà le sujet de la Phénoménologie de la perception.
C’est cette ontologie ‒ une ontologie de la chair et de l’expression ‒ que je voudrais brièvement présenter maintenant en montrant en quoi elle s’oppose aussi bien à l’ontologie dualiste et à l’« humanisme » sartrien qu’à la « grammatologie » derridienne, laquelle, bien qu’elle prenne ses distances autant avec le structuralisme qu’avec le perspectivisme, n’en demeure pas moins la critique la plus décisive de toute expressivité.