Il est bien plus facile de haïr que d’aimer, la haine permet de fuir, de se replier, de se recroqueviller, d’être seule et de ne rien devoir à personne, nourrir la haine en son sein, c’est l’engendrer, la multiplier, lui donner de la force, c’est la négation de l’avenir. L’amour au contraire est contraignant, il oblige à se découvrir, à s’ouvrir, à aller vers les autres, à montrer ses fractures, ses travers et ses défaillances comme dans le miroir convexe