J’avançais avec la force de ceux qui savent tirer des traîneaux, corsage ouvert sur le givre, le froid planté comme une lame dans les gencives. Rien ne m’importait que d’avancer. Le ciel était bleu. La cime de cristal des sapins le transperçait comme le cri d’un alléluia. La neige tombait sur mes épaules. En me touchant, elle me bénissait. D’ailleurs, tout me bénissait. Je me sentais bénie.