Quand nous nous trompons et t’appelons par ton ancien prénom, tu te bouches les oreilles, et tu cries, tu tords la bouche, tu baves de rage, tu te jettes à terre et lances en tous sens bras et jambes. Tu te griffes le visage. Tu n’es qu’une boule de rage, complètement folle, que rien ne peut arrêter. Tu sanglotes : Je veux ôter ma peau- Et tu t’agites comme si tu voulais enlever un invisible vêtement, tout tissé d’orties. On t’appelle. Tu n’entends plus. On te parle. Tu redoubles tes cris. Tu deviens fou. On dirait un supplicié sur de la braise. Moi aussi je deviens folle. Mes nerfs me font mal. Tes cris me tuent. Je ne supporte plus tes cris. J’ai l’impression qu’ils détruisent une partie de mon cerveau.