Et pourtant cette fin d'après-midi de printemps de l'année 2004 reste pour moi inoubliable. Quand j'y repense aujourd'hui, je suis encore étonnée de l'importance de la place du hasard dans le cours d'une vie. Hasard, destin, providence ? Qui peut le dire ?
(...)
Personne ne m'avait parlé d'une exposition Sanyu, Sanyu dont, depuis la mort de mon frère, je possédais les deux tableaux qui lui venaient de nos parents. Il faut dire qu'elle n'avait pas fait grand bruit à Paris, cette exposition. Au reste qui aurait pu m'en parler ?
Personne autour de moi ne savait qui était ce peintre . Ni les amateurs d'art, ni ceux qui ne l'étaient pas. (p. 229)