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Citation de Zazette97


Je te lègue, puisque tu es un homme, les honteux bandages dont tu entouras mes poignets, le soir où je jouai à mourir. Tu penchais la tête, tu tremblais, tu disais "Le sang est rouge à tes poignets, et tes bras sont raides. Il faudrait te reposer, et puis que l'on s'aide."
C'était un cri sincère ou pas, mais un cri ne veut rien dire de plus qu'un sourire.
Il y a des sourires si las qu'ils vous feraient gémir et des cris comme des coups.
Et puis, mon amour, je crois qu'il me reste à te léguer ces mots si lourds d'électricité.
Tu me disais "Tu ne dors pas, tu veilles, tu ne peux pas rêver. Le sommeil est un miel qu'on ne peut refuser. Tout cela n'est qu'un rôle. Je veux te voir dormir. "
Tu avais raison, tu étais raisonnable, moi pas. Mais qui a raison, là, dans ce domaine ? Je te laisse la raison, la justification, la morale, la fin de notre histoire, son explication.
Pour moi, il n'y en a pas, il n'y a jamais eu d'explication au fait terrifiant que je t'aime.
Ni, non plus, pas du tout, mais pas du tout à ce que cela prenne fin. Et nous y sommes... p.97
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