Frank Wilhelm

- On voit remuer dans l'ombre quelque chose de grand, de sombre et d'inconnu. C'est le peuple. Le peuple qui a l'avenir et n'a pas le présent -.

La liberté de pensée, dans tous ses modes de publication par le théâtre comme par la presse... c'est là une des principales bases de notre droit public... Je n'accorderais pas au pouvoir la faculté de confisquer la liberté dans un cas même légitime en apparence, de peur qu'il n'en vint un jour à la confisquer dans tus les cas, je penserais que réprimer le scandale par l'arbitraire, c'est faire deux scandales au lieu d'un - et d'une façon presque prémonitoire il conclut : - aujourd'hui on me bannit du théâtre, demain on me bannira du pays... -

C'est à l'instruction que l'enfant a droit.

Par nature, il n'y a ni bien ni mal.
En effet, s'il y a quelque chose de bon et de mauvais par nature
Il faut qu'il soit bon et mauvais pour tout le monde.

La pensée de Victor Hugo est d'abord une pensée de poète : elle est portée par un rythme, ou mieux encore elle est ce rythme même, en lequel l'effort rhétorique se résout et se résorbe.

- Avant tout la liberté ! - ce mot de son parrain, proscrit républicain, fut pour Victor Hugo - le contrepoids de toute éducation -.

- Cette loi du sang par le sang, je l'ai combattue toute ma vie -

Si - le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme... liberté, propriété, sureté et résistance à l'oppression -on peut considérer que le premier droit, - le droit des droits - selon Victor Hugo, est le droit à - l'inviolabilité de la vie humaine -.

- Cette loi du sang par le sang, je l'ai combattue toute ma vie - écrit-il en 1862 au pasteur Bost dans une longue lettre contre la peine de mort. Avant de s'y opposer du haut de la tribune politique, Hugo n'a cessé dans son œuvre de lutter pour son abolition.

- Avant la fin du siècle, l'esclavage aura disparu de la face de la terre. La liberté est la loi humaine. -

- Oui, la providence nous emporte vers l'avenir à travers l'ombre. Regardez, écoutez, est-ce que vous ne voyez pas que le mouvement de tout commence à devenir formidable ? Le sinistre sabbat de l'absolutisme passe come une vision de nuit. -

- Si ma parole est emportée, ...si la semence de pitié que je jette à ce vent de mer germe dans les cœurs et fructifie, ... alors, tout est bien. -

- Le moment est venu de semer, pour qu'elle germe dans toutes les consciences, une grave et solennelle parole -

Pour fonder en France une libre démocratie, il ne suffit pas de proclamer :
L'entière liberté de la presse,
L'entière liberté de réunion,
L'entière liberté d'enseignement,
L'entière liberté d'association. Ce n'est pas assez de décréter toutes les libertés : il faut les faire vivre.
La France n'aura pas de liberté tant qu'elle vivra dans les liens de la centralisation administrative, ce legs fait par le bas-empire à l'ancien régime, qui le transmit au consulat.

- Je permets que tu parles, mais j'exige que tu te taises - raille Hugo dans son pamphlet de l'exil, à propos de l'étranglement de la liberté de la presse par Napoléon III

Il est ainsi partisan de réduire au minimum les droits d'auteur des héritiers, et de faire don de l'œuvre au domaine public.

- Liberté d'aller et venir, liberté de s'associer, liberté de posséder, liberté d'enseigner, liberté de parler, liberté d'écrire, liberté de penser, liberté d'ailer, liberté de croire, toutes les libertés feraient faisceau autour d'un citoyen gardé par elles et devenu inviolables. -

- La liberté, c'est le droit. La société c'est la loi -.

c'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches.

" ... avoir pour patrie le monde et pour nation l'humanité -.