LE BAIN
Les sourcils remontés, la bouche ouverte, tu regardais fuir dans le courant du fleuve ta robe qui t’avait échappé.
Je passais sur la berge, et je t’ai crié : “Salut, fille de Bakili ! Que le bonheur soit avec toi !”
Tu m’as répondu : “Comment serais-je heureuse ? Vois ma robe dans le courant …”
Le poète sait user des circonstances, et je t’ai dit : “Fille de Bakili, ta jeunesse est semblable à ta robe dans le courant : elle s’éloigne de toi, chaque jour, et tu ne peux la retenir. Ne reste pas à la regarder s’en aller. Viens sous ces ombrages, je te ferai une robe de caresses. “