Fred Druart

Vous le voyez, là-bas, c'est l'hotel of univers.

Pas celui de Raphaël, hein, pas encore l'heure d'aller se chagriner les cages à miel.

Sa particularité, c'est d'être gardé par un type dénommé Dogstone.

Particularité bis, le fait qu'aucun membre d'aucun clan n'ait réussi à poser les arpions sur son toit et été en mesure de venir le raconter par la suite.

Dogstone est du genre expéditif.

Définitivement expéditif.

Si t'apprends pas à voler très vite, t'apprends rapidement à décéder d'une mort qui tue et ça, ça peut te niquer ton avenir durablement.

Ce monde, c'est également celui de la dope, de la misère crasse et de la violence vengeresse.

Maintenant vous prenez un shaker, y balancez tous ces ingrédients et effectuez un énergique mouvement rotatif de bas en haut pendant environ 96 planches.

Plus qu'à déguster le Chien de Minuit.



J'ai toujours eu un problème avec Brussolo.

Un enthousiasme initial se transformant inévitablement en déception finale.

Sauf pour le chien de minuit d'où cette curiosité en terme de rendu sur papier glacé.



Si l'ensemble s'avère plaisant, il est loin d'égaler son pendant sans p'tites n'images.

Le trait bicolore est maîtrisé, certes, mais ne suffit pas à retrouver le ravissement durable éprouvé à sa toute première lecture.



Il en reste un moment distractif qui se lit vite et bien.

Faut dire que minuit, c'est un poil tardif pour le bonnet de nuit que je suis devenu...

Ceux qui suivent mes lectures le savent, j’aime le western. Il n’est guère étonnant que ce genre soit un des plus représentés dans la B.D, je trouve qu’il se prête à merveille à la bande dessinée. Outre les histoires racontées, il y a une esthétique très marquée et très forte dans le western, ce qui a permis à pas mal d’auteurs de proposer de véritables pépites visuelles. C’est ce que j’espérais en empruntant ce « tout le plaisir est pour moi » à la bibliothèque. Quelle jolie couverture ! Malheureusement, le contenu ne tient pas toutes les promesses de cette belle couverture. « Tout le plaisir est pour moi » est une demie-déception.



Tout n’est pas mauvais dans cette B.D. « Tout le plaisir est pour moi » propose une histoire intéressante. Un récit de chasse à l’homme dans des paysages enneigés, ça n’a, a priori, rien d’original mais Olivier Mau parvient à renouveler ce thème en proposant une intrigue riche et peuplée de personnages complexes. Grâce à ces protagonistes fouillés, bien campés, aux motivations crédibles, le scénariste évite tout manichéisme. Malgré ces qualités, j’ai trouvé que l’intrigue n’était pas toujours bien menée. L’évolution du personnage principal apparait comme un peu abrupte et ne m’a pas convaincue. Je n’ai pas non plus été séduite par la chute de l’histoire que j’ai trouvé un peu facile.



Quant au dessin, il me laisse lui aussi une impression en demi-teinte. Certaines cases sont superbes, tout particulièrement les paysages auxquels Druart confère un côté paisible et poétique qui vient apporter un contrepoint à la brutalité des hommes. D’autres cases sont moins convaincantes. Je n’ai pas aimé les visages des personnages qui sont parfois même difficiles à reconnaitre d’une case à l’autre. Côté cadrages, il y a du bon et du mauvais. Certaines cases bénéficient d’angles de vue intéressants et forts, d’autres sont totalement ratées.



Malgré des défauts visuels et narratifs, « tout le plaisir est pour moi » est une œuvre intéressante sur un sujet fort que je vous invite à découvrir pour vous faire votre propre idée.

Le graphisme est en noir et blanc, sans nuances, tranchant comme l'histoire. C'est un western, une histoire de vengeance, d'indiens, dans le Dakota à la fin du XIXe siècle. Certaines illustration sont superbes, jouant sur les intempéries, la neige, la nuit, il y a un travail intéressant sur la lumière, mais les personnages se confondent parfois, tout n'est pas maîtrisé, les doubles pages sont souvent trop uniformes. Pas totalement comblé par le graphisme, je le suis beaucoup moins pour le scénario, l'ambiance western intello violent est très artificielle, avec des dialogues parfois abscons, des phrases courtes et péremptoires cherchant un style à la Sergio Leone, mais le style est forcé et pas naturel, il y a peut-être des références cachées, sans doute trop bien cachées. Aussi, l'évolution des personnages manque de naturel, trop artificielle aussi, les rebondissements sont des effets déjà vus, on sort les gros clichés (c'est ce que j'ai souvent envie de dire de presque toutes les histoires de vengeance). Bref, je ne rentre pas dans le jeu, et la fin est tellement attendue qu'elle en devient théâtrale, sans finesse, je n'ai pas du tout adhéré.

J'aime beaucoup ce que fait Patrick Baud dans plusieurs domaines. Toutefois cette BD n'a pas la qualité de ses contenus habituels, selon moi. Oui, les vies qu'elle raconte sont insolites et pour certaines passionnantes... mais pas toutes. Les histoires sont racontées de façon un peu superficielle ; certaines auraient mérité un récit moins bâclé. Je n'ai pas trop aimé non plus le style des illustrations, mais ça c'est un avis très personnel. Bref, pour ma part un album vite lu, vite oublié.

Challenge Bande dessinée 2022

Sarafian a connu son heure de gloire dans les années 70, remportant quelques courses automobiles et battant au passage quelques records du monde de vitesse.



Aujourd'hui, il ressemble plus à une épave imbibée de rhum qu'autre chose, et les activités de son garage ne sont guère florissantes.

De quoi employer Domingo, un as en mécanique et accessoirement coursier pour les nationalistes cubains, un rôle que Sarafian avait également occupé dans le passé. C'est risqué, dangereux, mais ça paie et fourni la coke dont il a besoin pour encore tenir debout.



Stacy fait également partie de l'équipe, mais ne s'occupe que du lavage des voitures, un point d'orgue pour Sarafian, les voitures qui entrent dans son garage ressortent plus éblouissantes que de chez le concessionnaire.



Mais peu avant une nouvelle "livraison" de Domingo, le garage est attaqué par ce que les policiers estimeront être un simple casse pour voler de l'argent, le suspect ayant été identifié et connu comme drogué notoire.



Mais Domingo doit être emmené à l'hôpital à la suite de ses blessures et Sarafian ne voit d'autre solution que de se remettre derrière le volant pour assurer la livraison.



Attachez vos ceintures et baissez la tête, ça va déménager grave !



Excellente BD, qui nous installe directement à l'arrière du Muscle Car de Sarafian, une Buick GSX, qui, une fois le contact mis, va s'élancer en trombe sur les route de Floride en direction de Key West, mais ça... c'était le plan initial...

C'est une vraie bd divertissement qui n'apporte rien d'autre. Alors, on peut se poser légitimement la question : est-ce suffisant ?



De l'humour cinglant et de l'action caractérise ce récit d'héroïc fantasy. Les premières pages ne m'ont pas fait une bonne impression au milieu d'une histoire avec un héros totalement bourrin et d'autres personnages qui sont inutiles. Cependant, l'humour m'a fait véritablement changer d'avis.



On nous prévient d'avance dès la première page que la fin est naze et cela sera effectivement le cas. Il ne faut pas s'attendre à quelque chose de réfléchi ou d'extraordinaire. Par ailleurs, l'héroïne présentait une personnalité intéressante mais elle n'aura pas le temps de s'exprimer au sens figural du terme...



Sinon, j'ai bien aimé le dessin en noir et blanc ainsi que l'univers crée avec ses héros, ses codes et son humour particulier.

C'est un western très âpre ayant pour thème le massacre de la civilisation des indiens. On a oublié que l'Amérique s'est conquise par l'extermination des populations résidentes. Les atrocités vont laisser beaucoup de traces. Il est ici question d'une vengeance de l'un d'eux après la mort d'un des derniers chefs combattants. Il ne fera pas dans la dentelle.



Le dessin assez dynamique est en noir et blanc. C'est une pure merveille de lisibilité et je ne demandais pas plus. Le scénario sera sombre tout au long jusqu'à cette réplique finale assez cinglante. J'ai rarement lu un western aussi dur car il est question de haine et de violence.



C'est à découvrir mais pas à mettre dans toutes les mains. On est loin de la naïveté d'un Lucky Luke par exemple.

Voilà une BD composée de courtes histoires d'inconnus aux destins hors du commun. J'en connaissais un ! Une BD que j'ai trouvé par hasard en ressourcerie, une bonne surprise qui se lit très facilement. J'ai apprécié l'originalité de ce format même si les histoires sont rapides, certaines mieux que d'autres. Bref une BD qui se picore toute seule !

Il y a exactement quinze jours, je terminais de lire le premier tome de Shak Shaka. Les dessins sont toujours aussi bon ainsi que l'intrigue qui continue de plus belle. Parfois durant ma lecture, j'avais l'impression d'être dans un jeu vidéo. Aussi on découvre plus leurs pouvoir qu'on ne voyait pas dans le tome 1 de cette série. Bien sûr, à la fin la princesse à vue le vrai visage du charmant Shak Shaka et elle retrouvera ses amis perdu dans le parc d'attraction. J'ai beaucoup aimé la lecture, si je trouve les autres tome de la série Les Karmas de la soif. Je vais les prendre avec plaisir.

Avec beaucoup d’élégance et de précision, l’auteur nous plonge dans une histoire d’espionnage de sport mécanique. La construction narrative est vraiment à saluer car dès le départ, nous sentons la diversité des thèmes. Les premières pages se concentrent sur les deux faces de cette histoire : l’inventeur, le cerveau intransigeant, Walter Kaaden et le pilote, l’artiste, personnage plus libre, Ernst Degner. Ces deux personnages, par leur caractère et leur force psychologique, marquent la BD. On suit tout au long du récit leur parcours, la nécessité d’être ensemble pour arriver à la victoire. C’est là que la pression du contexte politique et le désir de victoire interviennent. L’auteur compose tout cela avec des oppositions. La précision de la mécanique, expliquée et mise en valeur en début de chapitre, permet de mettre le travail très précieux de Kaaden, véritable enjeu de toute cette histoire d’espionnage. Le traitement des personnages accentue également cela car leur relation est délicate à résumer. Degner et Kaaden ne sont pas amis, pas collègues, mais ont besoin l’un de l’autre. La réussite est coopérative. Toutefois, leurs ambitions sont personnelles et chaque choix les définit.

Graphiquement, la rigidité de Kaaden cohabite avec le charme désinvolte de Degner. La beauté des scènes de course est séduisante et la description technique méticuleuse. Une BD qui explore toutes les facettes d’une histoire historique, politique, mécanique et humaine.
Lien : https://tourneurdepages.word..

J'ai adoré ce film ! Car oui, c'est une BD mais c'est exactement présenté comme un film. 112 pages d'actions !



On se trouve dans des situations, des scènes, des moments où l'on est vraiment dans un film ! Tout va très vite, à un rythme fou et pourtant, ça reste parfaitement lisible.

Une femme qui conduit un bolide alors qu'elle n'a même pas le permis et qu'elle ne sait pas vraiment conduire, à côté d'elle un mec criblé de balles et à l'arrière, une mallette pleine de billets tout en étant poursuivit par une horde de personnes armées. Un film je vous dis !



L'histoire est superbe, le récit l'est encore plus et les dessins nous plongent avec ferveur dans ce film qui ne freine jamais !

C'est beau, détaillé, les dialogues sont justes et les actions et interactions qui découlent de tout ça s'enchainent afin de créer un sentiment d'action et rebondissement permanent !
Lien : https://www.labulle-lunelopo..

Je n'ai pas tellement apprécié cette BD. J'ai trouvé que les histoires étaient trop courte, trop précipité. Des détails inutiles et des faits importants baclés. Je n'ai pas apprécié toute la sélection d'inconnu.e.s. J'aurais aimé plus femmes également (3 pour 6 hommes). Ca manquait de cohérence dans l'ensemble et de profondeur.

Découvert par hasard chez mon bouquiniste de proximité. C’est du très noir, tant pour l’histoire que pour dessin de Toshy, superbe (il me rappelle un peu Munoz). Les mafias sont impitoyables, celle de Tel Aviv n’échappe pas à la règle. Groupe Tel-Aviv est publié par Le masque, collection Petits heurtes... qui ne sont ni entre amis, ni ceux d’Agatha Christie.

Stacey enchaîne les petits boulot à Miami, lorsqu'elle tombe sur Sarafian (ou serait-ce le contraire?), un ancien champion automobile des 70's. Il l'embauche dans son garage pour nettoyer les voitures de ses clients, parmi lesquels des membres de la mafia americano-cubaine. Jusqu'à ce que la situation dérape.

Stacy se retrouve embarquée dans une course poursuite en voiture, alors qu'elle ne sait pas conduire !

Un scénario super rythmé et une histoire montée comme un film d'action : moteurs vrombissants, drogues, palmiers, règlements de comptes... pour un cocktail explosif.

One shot recommandé.

Une aventure rugueuse et impitoyable, menée à fond les manettes qui nécessite une bonne prise d’air au départ !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Un polar road-movie bien dans en place dans le genre, une brave fille, Stacy, qui tombe sur des tordus eux-mêmes esclaves d’une maffia cubaine extrémiste. Un ex-champion de courses de voitures ravagé,

Belle montée en puissance et une Tracy qui improvise prise au piège d’une histoire dont elle est la victime collatérale. Pas passive. Le trio qu’elle forme avec Sarafian et Domingo se retrouve en première ligne et intérêts divergents convergents. Embrouilles au programme. On tient ferme jusqu’à la dernière page avec bolides fous dans Miami. Un dessin efficace comme le scénario, très cinématographique, à la Tarantino.
Lien : https://www.ligneclaire.info..

Overseas Highway est un one-shot qui tire à bout portant. Attachez vos ceintures, car même si le scénario reste dans les schémas ordinaires du road trip, les amateurs de scènes d'action et de grands coups de calibre y trouveront leur compte.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..

Le duo formé par Guéraud et Druart dynamite tout avec ce polar tarantinesque, entraînant le lecteur dans une chasse à l’homme à mi-chemin entre Point limite zéro et Fast and Furious.
Lien : https://www.bdgest.com/previ..

Cette compilation présente des biographies qui ont marqué l'histoire, néanmoins, elle ne laissera pas de grande trace dans votre mémoire. La faute en incombe à un traitement express et inégal.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..

L’intérêt principal de cet ouvrage réside dans le propos politico-historique que Patrick Baud développe dans une préface qui vaut le détour. Pour certains des personnages, il s’agit de réhabiliter une mémoire injustement laissée pour compte, et de rééquilibrer la balance de la notoriété historique en faveur des fameux « perdants ».
Lien : http://www.bodoi.info/lhomme..