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Citation de Ziliz


Ziliz
26 novembre 2014
Le père rentrait du chantier, au mieux maussade, parfois plus mauvais que la gale. Il détaillait les cheveux longs [de son fils de huit ans], sa poitrine maigre, ses traits délicats. Certains soirs, un rien suffisait pour que jaillisse le mot, vieux poignard aiguisé avec soin :
« FEMMINUCCIA ! Tu veux en faire quoi de ce gamin ? Tu veux en faire quoi, au juste ? Hein ? Une femmelette, c'est ça ? »
La mère, elle, se taisait, comme si elle avait honte de l'aimer devant l'autre.
Jamais elle ne prenait sa défense.
[...] Quand il regagnait l'appartement, la mère l'attendait. Agitée et coupable. Toujours agitée et coupable, après.
« Ton père est si fatigué, Matteo, mais il t'aime tu sais... Et moi aussi je t'aime. »
C'était pas ça, aimer. Aimer, c'était pas seulement quand ça arrangeait, pas seulement quand c'était facile.
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