Soudain, très loin à gauche, dans les marais, résonne le puissant appel d'un hippopotame, suivi quelques secondes après par quatre, cinq, dix autres dans un concert d'un volume tel qu'on se croirait dans une chambre à écho.
Vous savez ce qui est arrivé ? Les éléphants sont passés ici cette nuit ou ce matin, ils se sont grattés au poteau qui a tourné 1/4 de tour sur lui-même et interféré les directions. Quant aux branchages, je ne vois qu'une explication : l'un ou l'autre de ces blagueurs a pris ce tas de branche avec sa trompe - ce qu'ils font la moitié de la journée dans la savane - l'a levé en l'air et balancé plus loin ; une grande partie est retombée sur l'autre piste, fermant la piste ouverte et ouvrant la fermée par la même occasion. (p.77)
Nous décidâmes donc de battre prudemment en retraite vers le véhicule. A ces moments-là, lorsqu'on a pour toute défense qu'une gourde de whisky et un magnétophone, cent mètres de brousse paraissent infiniment longs. (p.216)